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Vol 93 de Paul Greengrass

Posté : 07.01.2006 - 12:57
par snake_7
-Ca arriverait un jour. Après une première version sous la forme d'un téléfilm à la gloire de George W. Bush (DC 9/11: Time of Crisis) et un docu-fiction reconstitué, le 11 septembre a finalement droit à son passage sur grand écran.

En attendant les premières images en mouvement du World Trade Center de Oliver Stone (sortie américaine le 11 août 2006), voici le teaser de Flight 93 de Paul Greengrass, prévu pour le mois d'avril.

Le réalisateur de Bloody Sunday et La Mort dans la peau a mis en scène les évenements du seul avion détourné à avoir raté sa cible, suite semble-t-il à une rebellion des passagers. Le film, en partie improvisé, dévoile aujourd'hui son teaser qui ne montre qu'une image du film, le reste n'étant qu'une animation 3D d'un contrôle radar. Mais l'ensemble, symboliquement, donne des frissons.

http://www.apple.com/trailers/universal/flight93/


Source : Filmdeculte


Le deuxième projet sur le 11 septembre (ou plutôt le premier vu qu' il sortira avant). Greengrass nous à montrer qu' il sait traité les faits réels, ... be happy :D

Posté : 04.07.2006 - 19:29
par dino VELVET
Le monde
Enquête
Hollywood s'empare du 11-Septembre
LE MONDE | 04.07.06 | 14h40 • Mis à jour le 04.07.06 | 14h40


a science-fiction est devenue réalité", déclarait, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, George Robertson, le secrétaire général de l'OTAN. La corrélation entre les avions-suicides et tout un pan du cinéma d'action hollywoodien n'avait alors échappé à personne. Chaque spectateur connaissait déjà ces images d'explosions, d'avions qui s'encastrent dans un building, et ces séquences de panique où les futures victimes tentent d'échapper à leur destin.


En 1998, trois des dix plus gros succès de l'année mettaient en scène la destruction de New York : Armageddon, Deep Impact et Godzilla. On pouvait déceler dans cet engouement l'angoisse du nouveau millénaire. Mais aussi le retour d'un genre en vogue dans les années 1970 : le film catastrophe comme Airport ou La Tour infernale. Cette résurgence n'a pas échappé àaux hommes d'Al-Qaida. Ils témoignaient, par leurs actions concertées, d'une impeccable maîtrise du cinéma d'action avec une capacité à appréhender sa force visuelle. Les terroristes ont réalisé, avec les deux avions fracassant les tours jumelles du World Trade Center, et un troisième échouant sur le Pentagone, leur propre film catastrophe. Un film sans effets spéciaux, d'un réalisme inédit, à l'impact inégalé.

Il a fallu quatre ans et demi pour que les événements de la journée du 11-Septembre, apanage auparavant des journaux télévisés et du cinéma documentaire, soient happés par Hollywood et franchissent le champ de la fiction. Ce n'est pas un hasard si les deux films recréant ces événements, Vol 93 (sortie en France le 12 juillet), de Paul Greengrass, et World Trade Center (sortie aux Etats-Unis le 9 août et en France le 20 septembre) d'Oliver Stone, sont, de facto, des films catastrophes. Hollywood sait mieux que quiconque dramatiser, de manière spectaculaire, l'histoire immédiate. Il suffit de voir la réticence du cinéma français à traiter le gouvernement de Vichy ou la guerre d'Algérie pour mesurer l'abîme qui nous sépare des Américains. Vol 93 de Paul Greengrass met en scène les événements survenus sur le quatrième avion du 11-Septembre - le vol 93 d'United Airlines, qui reliait Newark à San Francisco - supposé frapper le Capitole et qui, suite à une révolte des passagers, s'écrasa peu après 10 heures du matin à Somerset County en Pennsylvanie. World Trade Center, d'Oliver Stone, dépeint les actions héroïques d'une équipe de cinq policiers, dont trois périrent sous les décombres des tours jumelles.

Jusqu'à aujourd'hui, le cinéma américain plaçait les événements du 11-Septembre en arrière-plan, ou les abordait de manière allégorique. La Guerre des mondes (2005) de Steven Spielberg adapte le roman éponyme de H.G. Wells à l'aune du 11-Septembre, avec des extra-terrestres belliqueux, parfaites métaphores des terroristes d'Al-Qaida. Un parti pris salué avec enthousiasme par le public et la critique américaine qui n'ont pas été sans noter que Spielberg est, depuis Minority Report (2002) et Le Terminal (2004), le cinéaste dont le travail porte le plus aujourd'hui, de manière consistante et récurrente, les cicatrices de 2001. La sortie en mai aux Etats-Unis de Vol 93 a levé un tabou et, par là même, ouvert un débat dont on n'est pas prêt de voir le bout : a-t-on le droit de réaliser un film de fiction sur le 11-Septembre ? Vol 93 n'était pas sur les écrans qu'une légion de bloggers spéculait sur les éventuelles recettes du film et l'obligation de les reverser aux familles des victimes. "Quelqu'un aura-t-il envie de le voir ?", se demandait l'hebdomadaire Newsweek. Le New York Times s'interrogeait sur la pertinence de programmer la bande-annonce du film dans les salles, suite à la décision d'un exploitant new-yorkais débordé par les plaintes de spectateurs.

"Si nous devons avoir un débat lié aux problèmes relatifs au terrorisme et au fanatisme d'une partie du monde musulman, estime Paul Greengrass, il me semble indispensable de retourner aux racines du drame et aux deux premières heures du 11-Septembre. (...) Faut-il maintenant souscrire à cette idée, absurde, que le cinéma n'a pas le droit de mettre en scène cette journée ? Le cinéma américain a toujours su parler du monde contemporain, à commencer par le Vietnam. Vol 93 s'inscrit dans un contexte où le cinéma américain - Munich, Syriana, Good Night and Good Luck - se fait aujourd'hui l'écho des débats politiques de ce pays."

Paramount, le studio qui produit World Trade Center d'Oliver Stone, a mis au point une campagne de communication - inaugurée par une présentation de vingt minutes du film au dernier Festival de Cannes - destinée à désamorcer toute polémique. "Mon combat depuis vingt ans est de raconter ce que les gens ont vu de leurs propres yeux, affirmait Oliver Stone à Cannes. Que ce soit dans le désert en Irak, dans la jungle du Vietnam ou dans les tours du World Trade Center. L'histoire se construit à partir de la mémoire collective." Les deux policiers survivants, héros du film, ont reçu chacun 200 000 dollars pour les droits d'adaptation cinématographique de leur odyssée. Ils participent activement à la campagne de promotion de Paramount. En revanche, Jeanne Pezzulo, l'une des veuves des trois policiers morts au World Trade Center, s'est désolidarisée du film, estimant, elle aussi, qu'il arrive beaucoup trop tôt.

Pourtant deux films de fiction, en l'occurrence deux téléfilms, DC 9/11 Time of Crisis et Flight 93, diffusés respectivement en 2003 sur la chaîne Showtime et en janvier dernier sur la chaîne du câble A & E, présentaient les événements de cette journée tragique sans susciter de débat national. DC 9/11 Time of Crisis de Brian Trenchard-Smith, produit avec la bénédiction de la Maison Blanche, est un authentique film de propagande. Il marque une nouvelle étape dans la représentation du président américain à l'écran. Pour la première fois, un président en exercice devient le protagoniste d'une fiction. Le film débute le 11 septembre 2001 et se termine le 20 du même mois, avec le discours devant le Congrès de George W. Bush qui lance sa croisade contre le terrorisme. Sur ces neuf jours, le spectateur a droit à la reconstitution de la journée du 11-Septembre, vue de la Maison Blanche. On peut voir le visage médusé de l'acteur qui interprète le secrétaire à la défense, Donald Rumsfeld, lorsqu'un avion s'écrase sur le Pentagone. Ou la réaction du président Bush - incarné par Timothy Bottoms -, contraint de s'embarquer à bord du Air Force pour raisons de sécurité, et qui s'en prend aux auteurs des attentats, ces "terroristes de mes deux".

Avec 6 millions de téléspectateurs, Flight 93 de Peter Markle a été le plus gros succès de la petite chaîne A & E. Ce film, d'une rare médiocrité, se concentre lui aussi sur le sort tragique du vol 93. Il utilise toutes les ficelles du mélodrame, réinterprétant sans aucune base fiable les actes des passagers, déjà en croisade contre le terrorisme islamique. Le film donne ainsi un contenu idéologique, aussi malvenu qu'anachronique, à leur héroïsme. On croirait une illustration des propos tenus par George W. Bush le 11 juin 2002 lors d'un dîner à Kansas City. Le président américain faisait déjà des passagers du vol 93 les pionniers de la lutte contre la terreur. Des perdants valeureux destinés à façonner la conscience du pays comme l'ont été, en d'autres temps, les héros de Fort Alamo. "Je pense, déclarait le président, que le moment le plus important après le 11-Septembre (...) a été le vol 93. (...) Les passagers ont compris que cet avion allait se transformer en arme. Et ils ont décidé de servir une cause supérieure à la leur. En l'occurrence, ils ont servi leur pays. Ils ont dit leur prière, annoncé à leurs proches qu'ils les aimaient, puis ils ont conduit l'avion à s'écraser. "

Vol 93 de Paul Greengrass a été projeté le 30 mai à la Maison Blanche, en présence du président Bush, de son épouse, et de plusieurs membres de la famille des victimes. "Ce fut une soirée bouleversante", a affirmé le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow. Pourtant, une bonne partie de l'équipe du film, à commencer par Paul Greengrass, s'est abstenue de participer à la projection. "Mon film n'est ni sur la politique, ni sur les hommes politiques, affirme le réalisateur. Il est sur des individus qui partent d'un aéroport et ne rentrent jamais chez eux. Je ne cherche en aucun cas un quelconque imprimatur de la Maison Blanche."

On comprend pourquoi. Vol 93 contredit la légende que George Bush a voulu bâtir autour de cette révolte de passagers. Paul Greengrass met d'abord en valeur, avec un sens impressionnant de la mise en scène, l'incompétence et le manque de préparation des autorités. Il ne privilégie pas l'héroïsme individuel, et met en valeur une réaction collective des passagers contre les pirates de l'air. Surtout, l'initiative des passagers relève avant tout de l'instinct de survie, non d'une soudaine prise de conscience devant la menace islamiste.

A la barbarie des pirates de l'air, Paul Greengrass oppose la réaction viscérale d'un groupe de passagers. Sur un avion, symbole absolu de notre modernité, et ici, instrument de notre perte, Paul Greengrass redécouvre la sauvagerie. "J'ai compris durant la réalisation de Vol 93 qu'il y a des choses que seule une reconstitution vous permet de comprendre. Il était temps que le cinéma s'empare du 11-Septembre."

Posté : 11.07.2006 - 18:11
par snake_7
Le topic avait fait un flop dites moi :eek: :eek:
Je l' ai vu hier soir en avant première, une sacré claque, j' en dis plus demain matin ;)

Posté : 11.07.2006 - 18:33
par Commissaire Juve
En passant : rien ne les arrête décidément... Perso, ce genre de spectacle me gonfle ; sur le plan moral s'entend.

La prochaine fois, ça sera quoi ? : "Comment des terroristes ont violé ma fille et ma femme, puis les ont éventrées, puis ont fait cuire mon chien dans le four, puis m'ont crevé les yeux, arraché les dents avec une tenaille, coupé les doigts et les orteils, puis carbonisé les roubignoles avant de m'égorger avec un couteau en plastique..."

Viendez dans les salles obscures ! super pestacle en perspective ! :roll:

Posté : 11.07.2006 - 18:39
par Superflo
Excuse moi, mais depuis que le cinéma existe, il a adapté des faits réels, du simple fait divers au fait historique. Je vois vraiment pas ce que ça a de nouveau ou de choquant!!! Alors, arretons de voir tout les films traitant du nazisme, ou du titanic, ou la guerre ou quelle soit...

Posté : 11.07.2006 - 18:53
par Commissaire Juve
Superflo a écrit :Excuse moi, mais depuis que le cinéma existe, il a adapté des faits réels, du simple fait divers au fait historique. Je vois vraiment pas ce que ça a de nouveau ou de choquant!!! Alors, arretons de voir tout les films traitant du nazisme, ou du titanic, ou la guerre ou quelle soit...
Ce n'est pas faux ! Mais là, je ne sais pas : ça me fout les boules !

C'est peut-être pour la même raison que je n'ai pas acheté le DVD d'un film comme La liste de Schindler* : je considère que ce n'est pas de l'entertainment... on n'achète pas ce genre de film en DVD pour se le mater un samedi soir avec des potes en mangeant des chips ! Je trouve ça ultra glauque !**


* grand film, qu'on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas.
** un truc bien glauque aussi, c'est qu'une chaîne de télé puisse le diffuser avec des coupures de pub ! :x

Posté : 11.07.2006 - 18:56
par Superflo
C'est juste parce que ce sujet là a été particulièrement médiatisé, et parce qu'on sait bien qu'il se prête particulièrement à un film gerbant de patriotisme américain avec l'hymne en fond sonore!
Mais il semblerait que ce film échappe au cliché, et je truove que l'histoire en elle-même se prête plutot bien à une adaptation.Alors wait and see...

Posté : 11.07.2006 - 22:40
par snake_7
Image

Synopsis :

11 septembre 2001. 4 avions sont détournés par des terroristes dans le but d'être crashés à New York et à Washington. 3 atteindrons leur cible, pas le vol 93.
En temps réel, les 90 minutes qui se sont écoulées entre le moment où l'appareil a été détourné et celui où il s'est écrasé après que ses passagers, mis au courant par téléphone portable des attaques contre le World Trade Center à New York, eurent décidé de se sacrifier pour éviter que l'appareil atteigne Washington


Avec Lewis Alsamari, Khalid Abdalla, Omar Berdouni

Date de sortie : 12 Juillet 2006

Budget : 15 000 000 $



J' ai le temps un peu plus tot que prévu, je disais donc que je me suis pris une bonne ptite baffe. Quand les projets cinématographique ont commencés à se faire entendre concernant le WTC j' ai plutôt pas apprécié y voyant une pompe à fric facile ... Mais dès que le nom de Paul Greengrass est aparu je me suis senti bien mieux, je dirai même assez impatient tant le réalisateur m' avait fait de l' effet avec son Bloody Sunday (déjà un fait réel). Greengrass adopte à nouveau son style quasi documentaire pour nous ammener au plus proche du réel, caméra à l' épaule il va nous faire vivre les dernières minutes de quelques passagers, pris d' un sursaut énorme d' humanité, ces gens vont tous faire pour évité le pire, mais le pire pour les autres car pour eux le sort est déjà scellé. Un magnifique hommage à des gens dont on a très peu parlé finalement (dans notre pays en tout cas). Le piège était de tombé dans la facilité et l' héroïsme mais on est bien loin de ça, le réalisateur choisi de faire participer tous les passagers, unis pour éviter une catastrophe, tous spectateurs de leur propre mort, courageux comme jamais prêts à accepter leur destiné et à en faire profiter les "vivants" dans une épreuve humaine exeptionnel.
En plus de ça Greengrass évite les clichés tordus, les terroristes ne sont pas barbus et ressemble à n' importe quel autre personne, ce ne sont pas des robots froid, sans doutes, ces gens là ont peur et hésite, des humains finalement, comme on en croise tous les jours.
Le film est touchant sans faire du mélo loin de là, et la aussi c' est un piège que Paulo évite avec succés :)
La dernière demi-heure est phénoménal, on ne ressors pas vivant d' un truc comme çà, quand la lumière se rallume on se sent abbatu, comme si l' on venait de vivre réellement se qu' on a vu à l' écran.
Paris reussi en tout cas, Paul Greengrass maitre des films sur les tragédies réelles ? YES :!:
Note : 8.5/10

Posté : 11.07.2006 - 22:51
par dino VELVET
J'ai foutrement hâte (déjà que Bloody sunday était bon à chialer).

Posté : 11.07.2006 - 23:55
par Le Cancre
Pas vu, mais je comprend que le sujet puisse choquer : le drame est encore frais (ou chaud) dans les mémoires.
Mais d'après la critique citée plus haut, ce film ne risque pas d'être parrainé par Fox News en tout cas...

Posté : 12.07.2006 - 00:37
par karras
Dans le même style de caméro docu que Bloody Sunday, Greengrass a développé à partir de la thèse officielle un film vraiment éprouvant à vivre qui plonge le spectateur dans un hypothétique détournement. Etant moi même très sceptique par rapport à la thèse officielle, j'ai trouvé ce film plutôt passionnant comme film de fiction. Malgré quelques éléments peu crédible ( le terroriste qui colle une photo de la maison blanche dans le cockpit m'a fait beaucoup sourire ) les réactions des personnages sont réalistes sans héroisme exacerbé. La vérité est sans doute ailleurs mais ça reste un film extrémement prenant. (7,5/10)

Posté : 12.07.2006 - 22:24
par Colonel Kurtz
Il est clair que je vais allé le voir :)

Posté : 22.07.2006 - 00:01
par Jack Sparrow
Vu.

Ou étiez-vous le 11 Septembre 2001 ? Question récurrente, un peu étrange aussi, auquel tout un chacun a pu répondre un jour. Pour ma part, ce jour là, j'étais du côté de Biarritz et l'horizon bleu atlantique face au Rocher de la Vierge n'indiquait évidemment rien de ce que se tramait au même moment sur la côte est des Etats-Unis. Le jour qui a soi-disant changé la face du monde et ouvert le XXIeme siècle pour certains ne pouvait échapper à l'industrie du cinéma. Pour autant, si l'on pourrait s'inquiéter d'une récupération quelque peu déplacée, Vol 93 ne rentre pas selon moi dans cette catégorie là. Avec Paul Greengrass à la barre, le sujet ne pouvait être traité qu'avec sérieux puisque ce dernier a tout de même réalisé Bloody sunday et scénarisé Omagh.
Caméra à l'épaule, Greengrass traverse donc l'Atlantique et nous propose un véritable film docu-fiction sur le vol United 93 qui était censé relier Newark à San Francisco le 11 Septembre 2001. Détournés comme trois autres avions ce jour là, Vol 93 raconte donc en temps réel les 90 minutes qui se sont écoulées entre le moment où l'appareil a été détourné et celui où il s'est écrasé après que ses passagers, mis au courant par téléphone portable des attaques contre le World Trade Center à New York, eurent décidé de se sacrifier pour éviter que l'appareil atteigne Washington. De bout en bout, le film vous prend alors aux tripes pour ne plus jamais vous lacher... De minutes en minutes, tel un château de cartes, les différentes tours de contrôles ne peuvent que constater les dégats. Dans cette soudaine déconfiture, l'expression de "colosse aux pieds d'argile" n'a jamais été aussi probante concernant les autorités américaines.
Pour autant, les terroristes sont présentés sous un jour humain, nous les voyons prier avant de se rendre à l'aéroport puis douter et courber sous l'échine des passagers révoltés. Mais le film ne se cale pas sur l'heroïsme de ces derniers, pas plus sur l'impact émotionnel et médiatique du drame. Paul Greengrass s'evertue simplement à rendre le sujet le plus vrai possible, c'est à dire dur et implacable. Morbide pourront croire certains, je réponds que non. Trop tôt alors ? Pas si sûr car seuls les victimes et leurs proches ont selon moi la réponse. Mais puisque Ben Sliney (le directeur promu) joue son propre rôle dans le film et que la majorité des familles touchés ont collaborés au projet, on peut légitiment penser qu'il ya là un réel besoin de rendre hommage aux passagers du vol 93. Pour conclure, je dirais qu'il s'agit d'une oeuvre altruiste, fine et intelligente sur une journée pourtant bien difficile à traiter. C'est à voir évidemment.

Posté : 22.07.2006 - 01:53
par Martin K
Vu ce soir. Il est tard, j'en reparlerai plus tard. Film poignant, avec quelques imperfections, mais qui vaut bien qu'on s'y attarde. Du cinéma utile et intelligent.

Posté : 22.07.2006 - 05:04
par rosco
Je fais partis des gens qui pense que le 11 septembre est une Sublime Supercherie organisés par des gens plus haut placés que Bush.

Donc forcément j'irais pas le voir même sur c+ 8)