A Las Vegas, pendant un enterrement de vie de garçon, quatre amis sont entraînés par deux femmes sexy qui les invitent à les rejoindre dans une soirée privée. Une fois sur place, ils sont horrifiés de constater qu'ils sont pris au piège au coeur d'un jeu de torture macabre des plus sadiques.
Grand amateur des deux premiers chapitres (qui sont d’excellents films d’horreur dotés d’une authentique teneur sociopolitique), j’étais pourtant peu attiré par ce troisième opus.
Ça sentait trop le DTV moisi initié uniquement pour des raisons mercantiles.
Une impression que Tarantino et Roth avaient merdé avec les droits ...
En fait, j’ai découvert Hostel 3 pour des raisons purement marketing (c’était moins chez d’acheter la « trilogie » que les Blu-Ray des chapitres 1 et 2 séparément !).
Bref, tout ça pour dire que le visionnage de la chose n’a fait que confirmer mon intuition : le film est mauvais et cheap.
Déjà, quelle idée de situer l’action à Las Vegas (même si l’on en devine les motivations pécuniaires) ?!
C’est pas crédible (que des touristes étrangers disparaissent au fin fond de la Slovaquie, passe encore mais que des américains s’évaporent en masse dans une ville, c’est déjà plus bizarre ...).
C’est pas cohérent (on perd justement tout cette dimension sociologique qui faisait le sel des volets précédents).
Délocaliser l’action en Indonésie ou au Mexique, pourquoi pas, mais Vegas ...
Le pire, c’est que le film a visiblement été shooté dans la région de Los Angeles (les seuls plans de Las Vegas sont quelques vues d’ensemble, probablement des stock shots ...).
Foireux
Sinon, les personnages sont juste insipides (c’est là qu’on réalise qu’ils avaient, mine de rien, une certaine épaisseur chez Eli Roth) et la finition visuelle calamiteuse (le vétéran Scott Spiegel ne fait jamais de miracles avec son budget étriqué).
Seule réussite : le côté « spectacle collectif » des scènes de torture.
Une bonne idée. La seule.
Le reste est à jeter.
Une daube
