Je rattrapperai ca dès que possible, mais en gros j'ai bien aimé.
La Moustache - Emmanuel Carrère - 2005
Modérateur : dino VELVET
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Invité
vu aussi, c est tres sympa, bizarre et inquietant a souhait et ça laisse un leger gout d inacheve a la fin mais c est bien!!!
j ai bcp aime la definition du mariage par emmanuelle devos : "je t ai trouvé une veste à acheter, elle ne te plaisait pas, je t ai force un peu la main pour que tu la prennes, tu ne la mettras pas, c est ça le mariage!!!"
j ai bcp aime la definition du mariage par emmanuelle devos : "je t ai trouvé une veste à acheter, elle ne te plaisait pas, je t ai force un peu la main pour que tu la prennes, tu ne la mettras pas, c est ça le mariage!!!"
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Zorg
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Bon, je prends un peu de temps pour poster un avis rapidos.
Comment dire... J'ai pas lu le bouquin de Carrère, mais la vision du film m'a fait fortement penser à du K. Dick.
Cette histoire d'un type qui en rasant sa moustache est confronté à une perte de reperes quant à la réalité de ce qu'il vit(est-ce qu'il est devenu completement maboul ou bien est-ce que c'est son entourage qui tente de le fair craquer intentionnellement (ou non) ?) me parait totalement dans la lignée de ce que K. Dick a pu écrire sur les errements de la psyché humaine. Entre la parabole sur l'érosion d'un couple et les délires schizoïdes, y'a de quoi faire.
En fait, si on s'arrête au premier degré, on peut y voir (je dis pas que C ca, juste ma vision des choses) le téléscopage de deux (voire plusieurs) réalités qui se mêlent et s'entrecroisent dans un pur esprit SF Dickien. Le dénouement du film est d'ailleurs particulierement bien trouvé dans cette optique.
Maintenant, si on regarde au delà de ce qu'on a sous les yeux, on y voit une chouette analyse des rapports de couple entre un homme et une femme. Le coup de la veste gerbos est d'ailleurs grandiose et totalement symptomatique. De plus, le phénomène d'identification marche à fond au début, car ca nous est tous arrivés de vouloir s'entendre dire "tiens t'as changé ta coiffure" ou " tiens, t'as changé de lunettes" et de bouillir intérieurement quand personne ne fait la moindre remarque sur le sujet.
C'est l'éternel problème de l'offre et de la demande. Pourquoi a-t-il pris l'intitative de raser cette moustache (l'offre) alors que personne ne le lui demandait, avec pour conséquence l'indifférence de ses proches ? Simple moyen de voir si sa femme fait réellement attention à lui (demande) ? La lecture peut se faire dans les deux sens et c'est tres fin.
La mise en scene est minimaliste, mais les comédiens sont vraiment parfaits, surtout Vincent Lindon qui explose tout dans la peau de ce type qui ne comprend plus rien à ce qui lui arrive. Ca flotte un peu à un moment (quand Vincent Lindon prend le car ferry 3000 fois de suite, une certaine lassitude s'installe), mais la double boucle effectuée à la fin confère une certaine élégance et beauté à l'ensemble.
Nan, franchement, plus j'y pense, plus je me dis que c'aurait vraiment pu etre écrit par K. Dick...
Comment dire... J'ai pas lu le bouquin de Carrère, mais la vision du film m'a fait fortement penser à du K. Dick.
Cette histoire d'un type qui en rasant sa moustache est confronté à une perte de reperes quant à la réalité de ce qu'il vit(est-ce qu'il est devenu completement maboul ou bien est-ce que c'est son entourage qui tente de le fair craquer intentionnellement (ou non) ?) me parait totalement dans la lignée de ce que K. Dick a pu écrire sur les errements de la psyché humaine. Entre la parabole sur l'érosion d'un couple et les délires schizoïdes, y'a de quoi faire.
En fait, si on s'arrête au premier degré, on peut y voir (je dis pas que C ca, juste ma vision des choses) le téléscopage de deux (voire plusieurs) réalités qui se mêlent et s'entrecroisent dans un pur esprit SF Dickien. Le dénouement du film est d'ailleurs particulierement bien trouvé dans cette optique.
Maintenant, si on regarde au delà de ce qu'on a sous les yeux, on y voit une chouette analyse des rapports de couple entre un homme et une femme. Le coup de la veste gerbos est d'ailleurs grandiose et totalement symptomatique. De plus, le phénomène d'identification marche à fond au début, car ca nous est tous arrivés de vouloir s'entendre dire "tiens t'as changé ta coiffure" ou " tiens, t'as changé de lunettes" et de bouillir intérieurement quand personne ne fait la moindre remarque sur le sujet.
C'est l'éternel problème de l'offre et de la demande. Pourquoi a-t-il pris l'intitative de raser cette moustache (l'offre) alors que personne ne le lui demandait, avec pour conséquence l'indifférence de ses proches ? Simple moyen de voir si sa femme fait réellement attention à lui (demande) ? La lecture peut se faire dans les deux sens et c'est tres fin.
La mise en scene est minimaliste, mais les comédiens sont vraiment parfaits, surtout Vincent Lindon qui explose tout dans la peau de ce type qui ne comprend plus rien à ce qui lui arrive. Ca flotte un peu à un moment (quand Vincent Lindon prend le car ferry 3000 fois de suite, une certaine lassitude s'installe), mais la double boucle effectuée à la fin confère une certaine élégance et beauté à l'ensemble.
Nan, franchement, plus j'y pense, plus je me dis que c'aurait vraiment pu etre écrit par K. Dick...
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Colonel Kurtz
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snake_7
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Vu aussi.
Un bon ptit film francais a l' ambiance a la fois inquiétante et paranoiaque
Le scénario est habile, Vincent Lindon épatant et Devos je l' adore toute facon La musique colle parfaitement au film 
Quelques petites longueurs par ci par la mais rien de bien genant 
Au final je me demande si il FAUT chercher une explication ou si il faut plutot, comme je l' ai fait, ce laisser porter par le film. En tout cas c' est plutot bon
Note : 7/10
Un bon ptit film francais a l' ambiance a la fois inquiétante et paranoiaque
Le scénario est habile, Vincent Lindon épatant et Devos je l' adore toute facon La musique colle parfaitement au film Quelques petites longueurs par ci par la mais rien de bien genant Au final je me demande si il FAUT chercher une explication ou si il faut plutot, comme je l' ai fait, ce laisser porter par le film. En tout cas c' est plutot bon Note : 7/10
"Le monde est un bel endroit, qui vaut la peine qu'on se batte pour lui,Je suis d'accord avec la seconde partie."
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Jack Sparrow
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Up, six jours plus tard.
Franchement bon, ce film. Tout a été dit sur les acteurs, Lindon parfait et Devos qui lui donne la réplique sur le même niveau. C'est un peu moins dur pour elle que pour lui, mais tout de même...
Les images, le montage, la musique... tout m'a paru bien senti, avec ces notes qui s'interrompent brusquement (c'est presque moins brusque quand ça s'intègre vraiment à l'histoire, un comble !) et ces fondus au noir opressants de chez opressants.
Opression: c'est le mot clé du film, je crois, comme du livre.
Quelques détails en moins par rapport au bouquin, mais rien de vraiment fondamental pour (ne pas) comprendre. Une fin différente, qui ouvre une autre porte pas tellement plus rassurante.
A voir et revoir, pour n'y rien comprendre une fois de plus et essayer quand même - en vain - de dénouer l'écheveau.
Franchement bon, ce film. Tout a été dit sur les acteurs, Lindon parfait et Devos qui lui donne la réplique sur le même niveau. C'est un peu moins dur pour elle que pour lui, mais tout de même...
Les images, le montage, la musique... tout m'a paru bien senti, avec ces notes qui s'interrompent brusquement (c'est presque moins brusque quand ça s'intègre vraiment à l'histoire, un comble !) et ces fondus au noir opressants de chez opressants.
Opression: c'est le mot clé du film, je crois, comme du livre.
Quelques détails en moins par rapport au bouquin, mais rien de vraiment fondamental pour (ne pas) comprendre. Une fin différente, qui ouvre une autre porte pas tellement plus rassurante.
A voir et revoir, pour n'y rien comprendre une fois de plus et essayer quand même - en vain - de dénouer l'écheveau.
Arf. Ce livre fait à peine deux cents pages, tu pourrais faire un p'tit effort, quoi !
Bref. Je spoile, alors.
Dans le livre, il y a donc quelques petits détails supplémentaires comme par exemple lors du coup de la vérification sur la carte d'identité. Là, il se déguise en aveugle, et après coup, il a un doute encore plus grand. L'intérêt du livre, pour moi, par rapport au film, c'est surtout que ça dure plus longtemps, que l'angoisse va crescendo, que ce que tu vois en images en deux secondes peut durer 3-4 pages. Tu es comme plongé dans les affres de Marc et le résultat, pour moi, est plutôt saisissant. Empathie oblige, je me suis vite retrouvé aussi mal à l 'aise que lui.
Et puis, la fin tant demandée...
Pour ce qui est de la fin du livre, Marc rentre à son hôtel tout pareil, après des dizaines d'aller-retours sur le ferry Hong Kong - Kowloon. Il y retrouve Agnès, qui lui parle encore de cette fameuse gravure. Après quoi, il s'enferme dans la salle de bains et, non content de couper sa moustache, se charchute la gueule à coup de rasoir. Cette fin me laisse sur la mienne, de faim, depuis que j'ai vu celle du film. Je trouve qu'il est bien plus indisideux qu'Agnès le voie de nouveau avec moustache, puis sans moustache, et constate, cette fois, qu'il a changé. Peut-être parce que, cette fois, c'est elle qui lui a demandé, et non pas lui qui ne lui a que suggéré.
Voilà voilà, Zorg (et les autres petits curieux). Je persiste à croire que ce serait bien que tu lises le bouquin. Faire passer une telle histoire dans un jeu d'acteur, c'est balèze. Mais dans un texte écrit, je trouve ça encore plus fort. Pour ma part, le seul fait que La Moustache soit d'abord un livre casse l'argument de ceux qui ont trouvé le film trop long. D'autant que bon, 1h30-35, y'a pas de quoi trouver ça barbant...
Bref. Je spoile, alors.
Dans le livre, il y a donc quelques petits détails supplémentaires comme par exemple lors du coup de la vérification sur la carte d'identité. Là, il se déguise en aveugle, et après coup, il a un doute encore plus grand. L'intérêt du livre, pour moi, par rapport au film, c'est surtout que ça dure plus longtemps, que l'angoisse va crescendo, que ce que tu vois en images en deux secondes peut durer 3-4 pages. Tu es comme plongé dans les affres de Marc et le résultat, pour moi, est plutôt saisissant. Empathie oblige, je me suis vite retrouvé aussi mal à l 'aise que lui.
Et puis, la fin tant demandée...
Pour ce qui est de la fin du livre, Marc rentre à son hôtel tout pareil, après des dizaines d'aller-retours sur le ferry Hong Kong - Kowloon. Il y retrouve Agnès, qui lui parle encore de cette fameuse gravure. Après quoi, il s'enferme dans la salle de bains et, non content de couper sa moustache, se charchute la gueule à coup de rasoir. Cette fin me laisse sur la mienne, de faim, depuis que j'ai vu celle du film. Je trouve qu'il est bien plus indisideux qu'Agnès le voie de nouveau avec moustache, puis sans moustache, et constate, cette fois, qu'il a changé. Peut-être parce que, cette fois, c'est elle qui lui a demandé, et non pas lui qui ne lui a que suggéré.
Voilà voilà, Zorg (et les autres petits curieux). Je persiste à croire que ce serait bien que tu lises le bouquin. Faire passer une telle histoire dans un jeu d'acteur, c'est balèze. Mais dans un texte écrit, je trouve ça encore plus fort. Pour ma part, le seul fait que La Moustache soit d'abord un livre casse l'argument de ceux qui ont trouvé le film trop long. D'autant que bon, 1h30-35, y'a pas de quoi trouver ça barbant...
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Zorg
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Ok, merci bien pour ces explications
Maintenant, en ce qui concerne la fin, d'après ce que tu dis, j'aurais tendance à trouver celle du bouquin plus élégante, mais bon, je reconnais volontiers qu'il faut d'abord lire le livre en entier pour bien en apprécier la teneur.
Donc je note le titre, et quand j'aurais épuisé mes réserves, j'essayerai d'y jeter un oeil
Maintenant, en ce qui concerne la fin, d'après ce que tu dis, j'aurais tendance à trouver celle du bouquin plus élégante, mais bon, je reconnais volontiers qu'il faut d'abord lire le livre en entier pour bien en apprécier la teneur.
Mais là n'est pas la question. C'est juste que j'ai toute une pile de bouquins à lire (et pour certains, le temps passé dans ladite pile se compte en années) et que malheureusement, c'est du "Last in, Last out".Martin K a écrit :Arf. Ce livre fait à peine deux cents pages, tu pourrais faire un p'tit effort, quoi !
Donc je note le titre, et quand j'aurais épuisé mes réserves, j'essayerai d'y jeter un oeil