Mashtark a écrit :J'oubliais de dire que c'est le seul Indiana Jones qui ne fasse pas rêver le spectateur et ça , c'est la pire critique qu'on peut faire au film je pense .
Vraiment d'accord avec ça et je rejoins aussi Mashtark,Snake ou Pp quand ils évoquent la faiblesse de l'histoire : on perçoit que difficilement les enjeux donc on assiste à un déferlement d'action finalement assez vain (paroxysme de vacuité que cette fin qui me rappelle les épisodes les plus chiants de X-files) ...
Nan je m'y suis pas du tout retrouvé ,moi qui comme tous les lascars de ce site a été biberronné à la saga des Indy ...
Ayant revu la triologie au complet dimanche dernier ,j'ai pu constater à quel point la magie fonctionnait encore et n'était en rien conditionnée par le regard d'enfant ou d'ado ,les mardi soir sur la 5 ...nan .
Quand un film est vraiment bon,il est intemporel ,or avec les Indiana jones,on touche au coeur de cinéma .
Ou en tout cas au coeur de ce que représente pour moi le cinéma : spectacle,action,évasion (= aventure), humour,émotion ,souffle épique ...rêve.
Lucas et Spielby sont des conteurs hors normes,des faiseurs de monde ,des faiseurs de rêves (dreamworks...) et ils ne seront jamais assez payés pour ça .
Pour ce qui est de ce 4ème opus ,ils ont été paresseux ...
Je comprends déjà pas comment ce vieux routier de David Koepp (
L'impasse , les
spider man,
la guerre des mondes,
panic room,
jurassik park etc etc ...) a pu signer une telle histoire,sorte de remix 2000 de la saga ,qui semble s'inspirer notamment de la saga de
la Momie de Sommers ou de
Benjamin Gates ,ou des
James Bond ou de
Stargate ,en somme beaucoup d'avatars du Indy 80'...
C'est une drôle d'évolution ,de régression....
Et que dire du perso d'Indy ?? Transformé tel John Mc Lane ,autre pillier pop ,crade ,grossier et magnifique en père de famille patriote ...
Dans
L'arche perdue ou
la quête du Graal ,Indy se coltait certes avec les nazis ,perçus comme une incarnation du Mal ,mais ne faisait pas de politique, il était à la marge ,c'était un historien,un aventurier...
Le voilà devenu ,agent du contre-espionage ,anti-rouge primaire ...
Son fils ? En soit Shia Laboeuf n'est pas si mal (j'aime beaucoup son coté "fonzy sunday monday happy day" qui participe à une reconstitution assez luxueuse des années 50... enfin du Indy) mais la gestion de la relation père-fils est minable ,vulgaire tellement tellement éloigné de la complicité irrésistible du duo Ford-Connery ...
L'humour ?? Part prenante ,omniprésente de la saga (surtout à partir du
temple maudit), et là c'est lourd ; merde c'est quoi ces rongeurs ,c'est quoi ce passage cramoisi à la Tarzan, c'est quoi ces sables mouvants ...
Je comprends pas.
Paresse ...
C'est quoi cette utilisation d'un acteur de génie comme John Hurt ?
Cate Blanchett est décevante aussi,lisse ,trop lisse.
Et puis si certains décors sont grandioses (le cimetière,les cascades...)d'autres m'ont semblé très "studio" (je pense à la zone 51 et l'entrepot ),ça n'avait pas le grain ,l'authenticité mélé d'exotisme d'antan.
L'action ?? Enchainement mécanique de capture et d'évasion assez plan-plan avec un Indy sous-utilisé (remuant mais moins iconique) et moins d'innovation,de créativité,de fantaisie dans la mise en scène , c'est routinier, pas transcendant... paresseux .
J'ai la dent dure parce que ma déception est à la hauteur de mon attente et mon amour pour la saga ...
Cet opus n'est sans doute pas si mal et de multiples lectures ,et un temps de digestion me le feront peut être découvrir sous un jour nouveau .
Mais je m'y suis pas retrouvé ...