Bieeeeeen.
Je n'avais pas eu le temps/l'occasion/le courage/la faiblesse d'esprit (rayer les mentions inutiles) d'aller voir DareDevil au ciné, alors que c'est certainement un des personnages que j'affectionne le plus dans les comic books (bien que je n'y connaisse pratiquement rien en matière de comics, vu que ca me bourre en temps normal, ca m'empeche pas d'aimer DareDevil, ou du moins son concept. non, je ne suis pas fou) derrière Bluntman et Chronic
Or donc voic que j'ai eu le temps/l'occasion/le courage/la faiblesse d'esprit (rayer les mêmes mentions inutiles que précédemment) d'acheter le DVD (Collector, mais on s'en tape) de ce formidable film....
Nan, je déconne.... Z'y avez cru hein ?
Bon alors comme j'ai trouvé un moyen simple et efficace, et que j'ai pas envie de vous rédiger une dissertation sur la question en 15 pages, je repars avec mes + et mes -
Et on va commencer avec les -
- : C'est filmé avec les pieds. Du grand n'importe quoi. Surtout, ô malheur, pour les scènes de baston. A part celle du jardin d'enfant avec Electra qui est relativement sage et en plein jour (j'y reviendrais sur ces histoires de jour/nuit) et les qqes pains finaux que DD et le Kingpin se balancent ds les gencives, on y comprend keeuuudaaaallll. C'est illisible au possible, les angles sont tous plus abscons les uns que les autres, c'est filmé plus proche qu'un Rocco en CradoVision (petit rappel technique : la CradoVision est une technique cinématographique où la caméra ne s'éloigne jamais de plus de 10 cm du sujet, et est généralement réservée au documentaire animalier sur les êtres humains), bref on finit pas par choper le mal de mer, mais pas loin.
- : les effets speciaux sont catastrophiques d'une manière générale, mais c'est pire avec les bonshommes animés en image de synthèse, que meme ma nièce de 8 ans elle fait mieux sous Flash. Le reste des effets câblés sont beauuuucoup trop visibles et ratés pour être agréables à la rétine, et tout le reste fait vraiment plastoc
- : la colorimétrie est beaucoup trop sombre. L'essentiel de l'action et des bastons se déroulant la nuit, on finit par ne plus rien y voir. Je veux bien que le personnage principal soit aveugle, mais c'est pas une raison pour nous plonger dans le noir les 3/4 du temps. C'est tendance de faire dans les tons désaturés, mais là, franchement, C relou. D'autant plus que le diable rouge avec son costard en cuir sombre, on ne le voit plus lui non plus. Je ne suis pas un intégriste des adaptations, ca ne me gene pas de voir un costume en cuir rouge a la place d'un collant vermillon, mais là, c trop sombre, on y voit plus rien.
- : il pleut souvent à NY en cette saison. Mais l'eau ca mouille. Donc pour faire plus simple, on incruste des fausses gouttes d'eau sur le plan filmé à sec. C'est mieux... Et ben nan les gars, c'est pas mieux. C'est pire. C'est ringard. nanard quoi....
- : les lentilles vertes sur les beaux yeux de Jennifer Garner, mais c'est un détail
- : les seances d'entrainement et d'habillage, qui sont comme toujours inutiles (oui, il sait enfiler un gant et boucler une ceinture. C bien mon gars. la semaine prochaine, on apprend à faire ses lacets), et font irresistiblement penser au plan de Batman & Robin sur le popotin de George Clooney. De meme que la planque de DD où on voit son attirail : bien craignos.
- : les transitions où on survole la ville à la verticale en accéléré. Je le tolère dans une série télé comme Angel, mais pas au cinéma bordel de merde. Ah et tant que j'y suis, les vues de NY moitié prises réelles moitié matte painting font aussi pitié.
- : ah, j'ai failli oublier, les mouvements d'emphase à deux balles des personnages, Bullseye en tete avec son imper en cuir... C relou
+ : Colin Farrell. Ce type me laisse d'habitude vaguement indifférent, je ne craque pas pour sa gueule de bellâtre irlandais carburant au Jack Daniel's, mais je dois reconnaître qu'il est purement jouissif dans la peau de Bullseye. Il est vraiment génial ds le role du psychopathe de service qui tue les mémés à coup de cachuètes. L'épilogue du film où on le voit sur son lit d'hopital est vraiment excellent
+ : l'histoire est certainement ce qu'il y a de moins raté ds le film. Ca se tient relativement, et c'est con que la realisation ruine ce qui aurait pu être sauvé du naufrage... Murdock sous vicodène, désespéré de la vie, c'est impeccable. La méprise d'Electra, ca passe bien aussi, meme si l'effet bizarroide où on voit Bullseye balancer le bidule de DD qui finit dans la poitrine du paternel est vraiment mal fait et enervant.
+ : Ben Affleck; que j'ai trouvé plutot pas mal ds la peau du justicier aveugle... Il se la pète pas trop et s'en sort avec les honneurs je trouve, sauf peut etre deux/trois passages où il est censé courir athlétiquement... encore et toujours ces effets à la con
+ : les effets 'sonar' sont particulierement bien rendus, notamment les passages sous la pluie. c'est joli, fonctionnel, bref rien à redire
+ : qqes passages tout en délicatesse (cimetiere, etc) qui tendraient a prouver que le réal est plus fait pour les comédies romantiques que le film de super héros.
+ : l'ambiance sonore du film, ce qui est un minimum compte tenu du sujet, qui joue bien avec les détails, les ambiances diffuses, les effets lateraux, etc etc...
+ : les caméos de Stan Lee bien evidemment, ainsi que de Kevin "ce type est un génie" Smith.
En conclusion, DareDevil est indéniablement raté, surtout visuellement, ce qui est bien évidemment fatal pour ce genre de film qui est censé s'appuyer sur une imagerie forte à la base, que ca soit niveau design, angles de vue, mouvements de caméras, et sutout effets spéciaux et visuels. Reste que les acteurs s'en sortent plutot bien, Colin Farrell en tête qui remporte a palme haut la main, et que l'histoire aurait pu tenir la route si la mise en scène et la réal n'avait pas été aussi catastrophique.
Reste juste à voir ce que ca va donner avec la suite et le spinoff...
Note : 5/10 (mais je suis généreux)