
Paul W.S. Anderson - Death Race 3000
Modérateur : dino VELVET
- dino VELVET
- Tycoon
- Messages : 11239
- Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23
Mon avis sur l'original (rédigé le 15/02/04) avec une conclusion prophétique
Surfant sur la vague d’un Rollerball sorti un an plus tôt, le sensaï Roger Corman produit Death race 2000 (aussi connu sous le titre La course à la mort de l’an 2000) en 1975, la mise en scène étant confiée à Paul Bartel. C’est donc à l’image du film de Norman Jewison que Death race 2000, également en avance sur son temps, utilise très habilement l’argument science-fictionnel pour se livrer à une critique acide de la société (ceci avec une bonne d’humour noir supplémentaire dans le film de Bartel).
Ce qui est fort plaisant dans La course à la mort de l’an 2000, c’est de voir à quel point son pitch est parfaitement exploité en dépit d’un budget minime. Dans un « futur indéterminé » (nous sommes en 1975 et l’an 2000 paraît encore bien loin), sont organisées de grandes courses automobiles dont le but n’est pas tant d’arriver en premier que d’écraser un maximum de personnes en chemin étant donné que chaque victime correspond à un nombre de points prédéterminé. Ainsi, écraser un homme rapporte 20 points, une femme 30, un adolescent 40, un enfant âgé de moins de douze ans 70 tandis qu’une personne âgée de plus de soixante quinze ans confère le score faramineux de 100 points au conducteur qui l’écrase, ce qui explique une séquence dans laquelle des infirmières placent des vieillards malades en travers de la route afin d’aider l’un des concurrents.. On remarquera que le concept (écraser à tout va lors d’une course de voitures) a depuis été repris plusieurs fois dans l’univers du jeu vidéo. Pour ce qui est des conducteurs des bolides dans Death race 2000, ils font songer, comme leurs véhicules, au dessin animé Les fous du volant de Hanna et Barbera. Prêts aux pires bassesses, les pilotes veulent remporter la course à tout prix pour s’attirer fortune et gloire. Parmi eux se distinguent deux adversaires acharnés : « Machine-gun » Joe Viterbo (un jeune Sylvester Stallone qui cachetonne) et l’inquiétant Frankenstein (un David Carradine encore très loin sa reconnaissance populaire et critique post-Kill Bill), un être qui cache bien son jeu et se plaît à user d’une image trompeuse.
C’est assurément lorsqu’il fait dans l’aspect satire sociale que Death race 2000 s’avère le plus réjouissant. Les médias manipulés (notamment par un président presque aussi démago que Jean-Pierre Raffarin) et manipulateurs se jouent d’un public quasiment en transe qui rappelle celui de Marche ou crève, l’excellent roman du maître Stephen King. On songe également souvent aux émissions dites de real TV qui polluent les écrans depuis déjà bien trop longtemps. On ne pourra donc que jubiler devant la fin du métrage qui fait office de majeur tendu aux valeurs médiatiques, consuméristes, capitalistes et réactionnaires.
Visuellement kitsch (cf. le look des voitures ainsi que de certains décors et costumes), La course à la mort de l’an 2000 est typiquement le genre de film qui pourrait faire l’objet d’un remake pertinent eu égard à un propos malheureusement plus que jamais d’actualité …
Pour terminer, on relèvera la présence au générique de Tak Fujimoto, chef opérateur génial du Silence des agneaux et du Sixième sens de Shyamalan.

Surfant sur la vague d’un Rollerball sorti un an plus tôt, le sensaï Roger Corman produit Death race 2000 (aussi connu sous le titre La course à la mort de l’an 2000) en 1975, la mise en scène étant confiée à Paul Bartel. C’est donc à l’image du film de Norman Jewison que Death race 2000, également en avance sur son temps, utilise très habilement l’argument science-fictionnel pour se livrer à une critique acide de la société (ceci avec une bonne d’humour noir supplémentaire dans le film de Bartel).
Ce qui est fort plaisant dans La course à la mort de l’an 2000, c’est de voir à quel point son pitch est parfaitement exploité en dépit d’un budget minime. Dans un « futur indéterminé » (nous sommes en 1975 et l’an 2000 paraît encore bien loin), sont organisées de grandes courses automobiles dont le but n’est pas tant d’arriver en premier que d’écraser un maximum de personnes en chemin étant donné que chaque victime correspond à un nombre de points prédéterminé. Ainsi, écraser un homme rapporte 20 points, une femme 30, un adolescent 40, un enfant âgé de moins de douze ans 70 tandis qu’une personne âgée de plus de soixante quinze ans confère le score faramineux de 100 points au conducteur qui l’écrase, ce qui explique une séquence dans laquelle des infirmières placent des vieillards malades en travers de la route afin d’aider l’un des concurrents.. On remarquera que le concept (écraser à tout va lors d’une course de voitures) a depuis été repris plusieurs fois dans l’univers du jeu vidéo. Pour ce qui est des conducteurs des bolides dans Death race 2000, ils font songer, comme leurs véhicules, au dessin animé Les fous du volant de Hanna et Barbera. Prêts aux pires bassesses, les pilotes veulent remporter la course à tout prix pour s’attirer fortune et gloire. Parmi eux se distinguent deux adversaires acharnés : « Machine-gun » Joe Viterbo (un jeune Sylvester Stallone qui cachetonne) et l’inquiétant Frankenstein (un David Carradine encore très loin sa reconnaissance populaire et critique post-Kill Bill), un être qui cache bien son jeu et se plaît à user d’une image trompeuse.
C’est assurément lorsqu’il fait dans l’aspect satire sociale que Death race 2000 s’avère le plus réjouissant. Les médias manipulés (notamment par un président presque aussi démago que Jean-Pierre Raffarin) et manipulateurs se jouent d’un public quasiment en transe qui rappelle celui de Marche ou crève, l’excellent roman du maître Stephen King. On songe également souvent aux émissions dites de real TV qui polluent les écrans depuis déjà bien trop longtemps. On ne pourra donc que jubiler devant la fin du métrage qui fait office de majeur tendu aux valeurs médiatiques, consuméristes, capitalistes et réactionnaires.
Visuellement kitsch (cf. le look des voitures ainsi que de certains décors et costumes), La course à la mort de l’an 2000 est typiquement le genre de film qui pourrait faire l’objet d’un remake pertinent eu égard à un propos malheureusement plus que jamais d’actualité …
Pour terminer, on relèvera la présence au générique de Tak Fujimoto, chef opérateur génial du Silence des agneaux et du Sixième sens de Shyamalan.
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
- dino VELVET
- Tycoon
- Messages : 11239
- Enregistré le : 16.05.2003 - 22:23
JP2 ça ira et puis comme ça on restera dans les Death raceZorg a écrit :Bon ben je sais comment on va t'appeler maintenant : Moïsedino VELVET a écrit :Mon avis sur l'original (rédigé le 15/02/04) avec une conclusion prophétique![]()

"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
"Il a les yeux blindés"
"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"
"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
- Wesley_Windam_Price
- Le petit
- Messages : 1568
- Enregistré le : 03.06.2004 - 23:33
- Localisation : ajaccio
- peter wonkley
- ROCCO
- Messages : 20542
- Enregistré le : 21.12.2002 - 21:13
- Localisation : ajaccio