DVDAttitude

Allociné a écrit :Un sourd-muet et deux drogués à la kétamine ratent l'enlèvement du chien d'une milliardaire plantureuse. Elle en profite pour les forcer à réaliser ses dernières volontés.

Après Aaltra, voilà le nouveau "délire" de Benoit Delépine et Gustave Kervern.
Toujours en N&B, toujours en pélicule granuleuse, toujours peu de dialogue... toujours tentant.
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Sortie prévue le 13 septembre prochain.

1 seule salle UGC (les halles) le diffuse sur Paris !

Je l'attends à mort en espérant qu'il passe de par chez moi.

J'avais adoré AAltra déjà.

Ouf, il y a un petit cinoche qui se bouge le cuir et qui va passer l'affaire à partir du 4 octobre

Put1 pas chez moi denouveau, il boycotte Groland à Strasbourg ou quoi ?? Déjà Aaltra n' était pas passé D' ailleurs j' l ai toujours pas vu

Très décevant.
Le style "décalé" qui faisait pour moi d'Aaltra une réussite est ici poussé à l'extrème et ça devient vite pénible et lourd.
On s'ennuie et on se demande où les réalisateurs nous emmènent.
Et c'est peut-être là LA réussite du film : la fin, la toute fin, la révélation qui est une bonne surprise. Mais bon, ça fait quand même maigre pour tout un film.

Deux ans après Aaltra, à l'époque saluée par la critique, le noir et blanc granuleux est à nouveau le terrain visuel de nos deux compères. Ode au surréalisme jusque dans le titre qui fait référence à Dali, Avida est une oeuvre mystérieuse et non formatée. Un brin de folie sur fond gris, de l'étrange à l'absurde, de l'humour noir jusqu'aux actes les plus foncés de l'homme. De ces silences qui n'en disent pas toujours longs, de ces scènes qui se succèdent, le spectateur sourit (souvent) et s'interroge (la plupart du temps). Objet énigmatique qui plait ou déplait, Avida n'est pas un film ennuyeux. La trame est certes lente et les intentions pas toujours lisibles, il n'en demeure pas moins qu'il se dégage de cet oeuvre quelque chose d'unique, de jamais vu. Marginal et pourtant accessible à tous, si tant est qu'on soit un minimum receptif... Je revois Fernando Arrabal en picador pour rhinocéros, je repense à Albert Dupontel en garde du corps peu académique, au taxidermiste qui fait rire toute une salle de cinéma par ces mots : "c'est bien hein ? C'est bien ?... Hein, c'est bien ?... C'est bien. C'est bien ?... Hein ? C'est bien ?..." Sacré tour de force, le film fait (sou)rire sans dialogues. Il nous plonge dans la folie de ces personnages jusqu'à entendre leurs pensées. Il est sourd-muet, les deux autres se shootent à l'anesthesiant pour elephants, elle est grosse et veut mourir, son chien n'a pas survécu à son rapt, le lion l'a mangée, le terril est interminable, ils vivent là haut dans des armoires, la mer au bout, la montre et le tableau, j'en dis trop... Ca vous parait décousu ? Alambiqué ? Je ne fais pourtant que relater Avida : oeuvre à part, touchante et cruelle, atypique et totalement barrée.

Vu, j'ai bien aimé jusqu'au moment où les personnages commencent à gravir la montagne, à partir de là le film est beaucoup moins réussi je trouve.

Jusqu'à ce moment, la succession de scènes le fait vraiment bien mais après il y a quelque chose qui ne fonctionne plus, je ne saurai trop dire quoi d'ailleurs.

De très bonnes idées en tout cas : les shoots au fusil hypodermique, Dupontel en garde du corps, le monologue de Chabrol sur le chevreuil, le passage avec Bouli Lanners en patron de zoo, ...