Anna M. - Michel Spinosa - 2007

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Modérateur : dino VELVET

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snake_7
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Anna M. - Michel Spinosa - 2007

Message par snake_7 »

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Synopsis :

Atteinte de l'illusion délirante d'être aimée, Anna, jeune femme douce et réservée, se persuade que le docteur Zanevsky est amoureux d'elle. Dès lors, rien, jamais, n'entamera sa conviction... Mais après l'espoir, viendra le dépit, puis la haine...


Avec Isabelle Carré, Gilbert Melki, Anne Consigny

Date de sortie : 11 Avril 2007


Vu avant hier.
Un film interressant car nous suivont tout au long des 1h40 une femme psycotiquement amoureuse. Sans reussir à comprendre, sans pouvoir rien y faire, nous assistons aux états d' âme folklorique mais sincère de l' exeptionnelle Isabelle Carré, totalement habité par son rôle, elle arrive à nous transmettre son amour et donc sa folie. Malgré ça le film reste assez froid, un peu trop peut etre pour nous faire plonger complétement dedans. Quelques longueurs et une mise en scène un peu plate sont sans doute à l' origine de cette impression.
Note : 6.5/10
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Jack Sparrow
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Message par Jack Sparrow »

Vu la semaine dernière,


Anna M. parle d'érotomanie, certes, mais aucun critique ne semble vouloir parler de la cause des troubles de l'heroïne. Comme si cette maladie mentale s'attrapait au coin de la rue, comme si l'érotomanie n'était - dans le cas du film - que la conséquence malheureuse d'une rencontre entre une patiente et son medecin. Pourtant avant l'illumination, il y'a une femme qui semble travailler dans un cadre plutôt austère. Pourtant avant de rencontrer le medecin qui va par la suite l'obnubiler au point de devenir folle, il ya une tentative de suicide. Presque pathétique, comme un appel au secours qui se termine par un long séjour à l'hôpital. Elle en porte les stigmates, une longue cicatrice partant du haut de la jambe jusqu'à son genou, Michel Spinosa ne s'y attarde pas mais joue sur la symbolique. Le medecin interprété par Gilbert Melki rééduque, la patiente elle, s'illumine. Ce qui parait purement professionnel pour l'un, est un acte de rapprochement presque intime pour l'autre...
Illumination : Anna s'accroche de nouveau à la vie, à cet homme qui semble involontairement la sortir d'une misère affective que le spectateur ne peut vraiment imaginer. De l'espoir d'être aimée suit très vite le dépit puis la haine... Quatre temps d'une psychose ! Quatre temps où un medecin et ses proches vont vivre un enfer... Si Michel Spinosa nous livre une mise en scène assez classique, la froideur et l'austérité des décors donnent au film un cachet plus qu'intéressant. De tout les plans, Isabelle Carré, comme d'habitude exceptionnelle, dérange et effraie ! On savait depuis un bon petit moment maintenant qu'elle était une des meilleures actrices du cinéma français, Anna M. pourrait très bien la consacrer définitivement ! Dans ce florilège de bons points, je trouve néanmoins dommage que ce film soit finalement assez proche du A la folie, pas du tout de Laetitia Colombani... Certes, leur trame sont différentes et le film de Spinosa nous plonge bien plus dans les vertiges d'Anna mais les deux fins sont assez semblables. Je n'en dirais malheureusement pas plus, notamment sur le cinquième acte de Anna M. (le refuge), passage éminemment clé de ce thriller intimiste... Peur de trop en dire, peur de déflorer un film qui mérite largement d'être vu !
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