Série à la hauteur de son auguste réputation
Un beau numéro d’équilibriste avec un mélange de tous pleins de genres : drame familial, film noir, polar, comédie acide, thriller, etc., le tout émaillé d’un humour qui joue lui-même sur plusieurs registres (noir, à froid ou plus léger).
Un cocktail copieux mais qui se tient bien et s’avère tout à fait digeste.
Une belle réflexion sur la morale aussi, ou comment une mort programmée abolit soudain les remparts moraux. Captivant
Des personnages avec une belle épaisseur, à commencer par Walter White (excellent Brian Cranston). Les deux facettes du bonhomme, ce Monsieur Tout Le Monde qui s’endurcit progressivement (sans perdre son âme), sont super bien gérées (écriture ciselée et interprétation au poil).
Parmi les grands moments de cette première saison, je retiendrai notamment :
- un putain de premier épisode qui nous scotche du début à la fin (plus immersif tu meurs
)
- la discussion avec le dealer séquestré (moment de grâce)
- la dissolution foireuse d’un corps encombrant (à la fois drôle et bien craspec)
- la visite de Walter, crâne pelé, chez Tuco (kaboom !
)
Sinon, j’aime bien les cours de physique du professeur White. Si j’avais eu un prof’ aussi impliqué, je n’aurai sans doute pas été une tanche dans cette matière …
A l’arrivée, une première saison très réussie qui pose de bonnes bases pour des développements passionnants.
Breaking bad, c’est comme la meth’ : un produit hautement addictif dont la consommation fait du bien.