GENRE : action et bras cassé
PAYS : USA
DATE : 1991

le regard qui tue
Réalisation : Dwight H. Little
Scénario : Mark Victor , Michael Grais
Musique : James Newton Howard
Avec : Steven Seagal , Basil Wallace , Keith David , Tom Wright , Joanna Pacula , Elizabeth Gracen

Après une enquête qui a coûté la vie de son ami , le flic John Hatcher prend quelques jours de vacance et en profite pour retourner chez lui , où il retrouve sa soeur et son meilleur ami. Mais des dealers de drogue ont commencés a infester la ville et Hatcher , d'abord inactif , va vite s'occuper d'eux. Il va se heurter au chef de la bande des jamaïcains , Screwface , un prêtre vaudou qui posséderait deux têtes...

le Steven il a même pas peur
Travaillant sur une histoire policière au Japon , Seagal a vu le projet s'arrêter après que le film Black Rain l'ai devancé. Il se rabattra alors sur ce film , représentant parfaitement le cinéma de Seagal , en reprenant toujours les mêmes éléments : stoïque du début a la fin , connaissance parfaite dans l'art de tuer (un flic qui s'y connait aussi bien en art-martiaux et en combat de sabre qu'en opération commando , expert en arme de sûrcroit) , jamais fâché et jamais blessé. Car là où les films d'action habituels blessent leurs héros (Die Hard , Lethal Weapon) , Seagal lui fout la pâté a tout le monde et toujours si rapidement que le spectateur ne s'y attend pas. Et du coup , personne n'arrive jamais a toucher Seagal , qui s'en tire sans aucune égratinure. Mais c'est ce qui fait son "charme". Un personnage limite méchant , n'hésitant pas a casser des bras (tout le temps en fait) et a tuer froidement le premier bad-guy venu. A un point tel qu'on a l'impression que Seagal interprête toujours le même personnage invincible et que les scenarii ont été écrit spécialement pour lui.

une des rares actrices du film
Marked for Death cumule donc tous les stéréotypes de Seagal , qui affronte sans grandes difficultés les dealers de drogue (étrangers) , les envoyant ad patres en un temps record , le tout sans s'énerver , bien tranquille , comme si s'était vraiment une habitude (Seagal a quand même fait des missions en Asie pour la CIA et fut le garde du corps attitré de quelques personnalités).

kick dans ta face !
C'est donc avec son habituelle et célèbre queue de cheval qu'il s'attaque a un scénario relevant très légèrement de l'argument fantastique. En effet , le chef des jamaïcains est un pratiquant de la magie vaudou qui aurait deux têtes et volerait l'âme de ses victimes. On voit alors quelques rituels (dont celui d'une très belle sorcière qui sacrifie un poulet après avoir prit un bain) sans que l'on y croit vraiment. Et a raison , puisqu'il y a supercherie : Screwface a un frère jumeau , d'où ses "deux têtes". Et ce n'est pas parce que l'ennemi semble être issu du genre fantastique que cela va poser problème a l'ami Seagal qui s'acharne tranquillement sur les malheureux , tout cela sans prendre l'histoire trop a coeur , malgré que sa nièce , toute petite fille , se soit faite tirer dessus.
Ajoutez a cette intrigue conventionnelle , a l'interprétation classique (voir assez mauvaise finalement) et son air de déjà vu des personnages pas crédibles (Screwface est juste un rasta hystérique avec des yeux blancs. On est loin du King Willie , prêtre vaudou de Predator 2 qui , en quelques apparitions , faisait beaucoup plus classe) , de la violence bien méchante (les bras cassés , une main coupée , un insecte écrasé en très gros plan...) , des répliques vulgaires mais assurément fun ("J'te confirais même pas la sueur de mes burnes" en v.f.) et un peu d'humour a deux balles ("Y en avait un qui se croyait invincible et l'autre qui croyait savoir voler" dit Seagal a un ami. "Et alors ?" demande ce dernier. "Ils avaient tort tout les deux" , répond Seagal sans sourire , comme si lui-même avait compris que sa blague ne valait rien) , sans oublier de retirer toute possibilité de romance (Joanna Pacula n'apparaît que très peu et semble tout de suite attirée par Seagal , qui lui semble se foutre éperdument d'elle. C'est dire l'utilité de l'actrice qui se retrouve quand même en troisième place au générique) afin de bien se concentrer sur la virilité de l'histoire , et vous obtiendrez Marked for Death , un film d'action basique mais bien méchant et vraiment drôle , où l'on se marre plus qu'autre chose (sauf si on a payé pour le voir).
Dans le même genre (des dealers explosés par un type invincible) , on préférera quand même Death Wish 4 : The Crackdown (chez nous Le Justicier Braque les Dealers avec le regretté Charles Bronson.
A noter l'apparition de Danny Trejo et Danny De Vito au début du film , dans le prologue , l'apparition de Jimmy Cliff lui-même , dans son propre rôle , ainsi que la petite Danielle Harris , fillette que Dwight H. Little avait déjà prise pour le rôle de la nièce (encore un rôle d'une nièce) d'un autre type invincible et inexpressif , mais plus dangereux cette fois , j'ai nommé Michael Myers , dans Halloween 4 : The Return of Michael Myers.
LA SCENE : L'incroyable mise a mort du deuxième Screwface (le premier se faisant rapidement décapiter par un Seagal qui se prend pour Highlander). Alors qu'ils se battent a l'épée , le prêtre vaudou est incapable de blessé Seagal qui lui ne s'en prive pas. Quand enfin Screwface attrape Seagal et le cogne plusieurs fois contre un mur , notre casseur de bras lui enfonce ses pouces dans les yeux (furtivement aperçut en gros plan) , lui fait traverser un mur , avant de le balancer dans une cage d'ascenseur dont la longue chute finira par un empalement sur un morceau de la machine. On notera que les blessures apparaissant au final sur le visage de Screwface étaient représentées plus tôt par un dessin en sang qu'il avait fait sur la poitrine de la soeur de Seagal. Quant a ce ce dernier , il regarde sa victime avant de balancer uen réplique qui tue : "J'espère que c'était pas des triplés". Il est fort quand même ce Seagal !

there can be only one !
