Un petit historiques des abandons du dernier tour :
La petite histoire du tour de trop…
Nouveau chapitre : Kimi Raikkonen !
L'une des courses les plus incroyables de l'histoire de la F1 se déroula à Spa-Francorchamps en 1964. C'est Jim Clark qui l'emporta mais il profita ce jour-là d'un concours de circonstances absolument invraisemblable. En effet, c'est Dan Gurney qui était en tête de la course après l'avoir copieusement dominée.
Mais à 3 tours de l'arrivée le pilote américain dut s'arrêter à son stand. C'est alors Graham Hill qui prit la tête, mais pas pour longtemps puisque celui que l'on considérait comme bien chanceux d'avoir hérité ainsi du leadership ne put finir le dernier tour.
Alors que l'on attendait sa voiture au virage de la source (qui était à l'époque le dernier virage avant l'arrivée), c'est celle de Bruce McLaren qui déboula en tête. En fait, débouler est un bien grand mot puisque McLaren était tout simplement au ralenti. Finalement c'est Jim Clark, qui était très loin de la tête de la course avant ça, qui passa le malheureux McLaren, à quelques mètres seulement de la ligne d'arrivée.
Ce jour-là, Jim Clark eut une chance peu commune, on en conviendra. Les trois pilotes qui étaient devant lui sont tous tombés en panne d'essence et le plus amusant de l'histoire est que Jim Clark tomba lui aussi en panne... mais dans son tour d'honneur. Ce fut sans aucun doute la victoire la moins prévisible de toute sa carrière.
Mais Jim Clark, s'il fut béni par les dieux lors de cette course en Belgique, en payera le prix fort, 3 ans plus tard à Monza. En effet, lors du GP d'Italie 1967, Clark qui était en tête de la course depuis le second tour, dut s'arrêter aux stands au quart de la distance pour changer un pneu crevé. Il reprit la course à un tour des trois leaders : Hulme, Brabham et Hill. Mais Clark se déboubla très rapidement, ensuite les évènements semblèrent lui sourire comme trois ans plus tôt à Spa.
C'est d'abord Hulme qui abandonna, puis Brabham qui perdit jusque 4 secondes par tour suite à des problèmes techniques. Après une série peu commune d'abandons, Clark qui avait perdu un tour dans les stands se retrouva second de la course derrière Graham Hill... en fait sur la piste il était devant Hill car si Clark avait réussi à se dédoubler, Hill ne lâcha jamais son sillage. Mais à 10 tours de l'arrivée, Hill abandonna à son tour et laissa Clark filer vers une victoire inespérée. C'était aller trop vite en besogne que de penser cela puisque Clark "le chanceux" tomba en panne d'essence à 800 mètres de l'arrivée, laissant la victoire à Surtees. Stupéfiant !
Monaco 1970 : Jack Brabham était le confortable leader de la course depuis l'abandon de Chris Amon au 60ème des 80 tours. Il avait 15 secondes d'avance sur Jochen Rindt. Mais dans les derniers tours "Old Jack" connaissait de sérieux problèmes avec ses freins. Tout le monde attribua la remontée de Rindt à la prudence de Jack Brabham mais en fait, le triple champion du monde australien avait toutes les peines du monde à contrôler son bolide. Le dernier tour arriva et l'affaire semblait entendue: la victoire était pour Brabham, cela ne faisait aucun doute.
Le préposé au drapeau à damiers se mit en place et attendait "Old Jack" et lorsque Rindt passa la ligne d'arrivée, les bras levés vers le ciel, le drapeau ne baissa pas. L'homme au drapeau était tétanisé par la surprise. En effet, Jack Brabham s'était tout simplement envoyé dans les rails dans le dernier virage (Gazomètre), alors que Rindt était pratiquement dans ses roues. "Old Jack" put néanmoins finir la course en seconde position...
Le GP de France 1977 fut lui aussi un grand moment dans cet historique du "tour de trop". John Watson qui menait cette course avec autorité, au volant de sa Brabham-Alfa, sembla perdre de la puissance dans le dernier tour. En effet, Watson manquait d'essence alors qu'il entamait le dernier tour. Andretti déboula pour lui prendre la victoire mais Watson lui résista avec les moyens du bord. Finalement l'Américain passa l'Irlandais à moins d'un kilomètre de l'arrivée.
Ensuite vient le GP de Monaco 1982. Alain Prost était en tête, mais à trois tours de l'arrivée il dut se retirer lorsqu'il tapa le rail, alors que la pluie commençait à tomber sur le circuit. C'est Patrese qui prit la tête mais au tour suivant il fit un tête-à-queue et cala son moteur. C'était au tour de Pironi d'hériter du commandement mais dans l'ultime boucle il dut s'arrêter dans le tunnel à cause d'une panne électrique. Andréa de Cesaris n'eut même pas le temps de se rendre compte qu'il était en tête de la course, puisque quelques secondes plus tard, il tomba en panne d'essence.
Et devinez qui gagna la course ? Patrese ! Eh oui, le pilote italien fut remis en piste par les commissaires et put miraculeusement remettre son moteur en marche car la piste était en descente à cet endroit. Le plus amusant de cette histoire est que Patrese franchit la ligne d'arrivée dans l'indifférence générale. Personne, y compris lui et son équipe, ne savait qui était le vainqueur de cette course rocambolesque.
Une autre course de ce type, eut lieu au Canada, en 1991. Nigel Mansell était confortablement en tête de la course avec près d'un demi-tour d'avance sur Nelson Piquet. Alors qu'il entamait son dernier tour, Mansell commenca déjà à saluer le public mais lorsqu'il rentra dans la dernière épingle, son moteur cala. Il était à 1 km de l'arrivée. Certains ont soutenu que Mansell était une tête en l'air et qu'il devait cet abandon à son empressement à saluer le public avant la fin de la course. La vérité est différente. Sa Williams, comme celle de son équipier Patrese, fut victime de problèmes de transmission. C'est bien évidemment Nelson Piquet qui hérita de cette victoire, alors que Patrese arriva 3ème malgré ses soucis techniques. Mansell hérita d'une bien maigre 6ème position.
Le GP de Hongrie 1997 fut une autre course dramatique à souhait. Damon Hill, qui avait son sujet bien en main, commença à ralentir alors qu'il ne restait que 2 tours. Son avance sur Jacques Villeneuve était tellement importante, plus de 30 secondes, que tout le monde se mit à espérer que son Arrows-Yamaha aurait assez de ressource pour arriver jusqu'au drapeau à damiers. Mais Jacques Villeneuve ne l'entendit pas de cette oreille et il fit la jonction avec le champion du monde lors du dernier tour et il le passa… dans l'herbe.
Le britannique lui ferma la porte mais pour le principe car Villeneuve volait alors que lui rampait. Jacques Villeneuve gagna donc cette course de justesse mais Damon Hill put sauver sa seconde place.
Le plus beau de cette histoire, c'est qu'à l'arrivée, les deux champions tombèrent dans les bras l'un de l'autre. Une bien belle image, un bien beau souvenir.
Il y eu aussi le Grand Prix d’Espagne 2001 : Alors qu'il abordait le dernier tour, Mika Hakkinen voyait son moteur le trahir. Le Finlandais tentait de boucler cette ultime rotation, mais la mécanique en décidait autrement et le pilote McLaren devait abandonner. Cela avait pour effet d'offrir la victoire à Michael Schumacher (la 47ème du pilote allemand.)
Hier au Nurburgring, pour le Grand Prix d’Europe 2005, la malédiction a de nouveau frappé un pilote finlandais. Dans les derniers tours, Fernando Alonso revenait comme une fusée sur la McLaren de Raikkonen de plus en plus en difficulté avec ses pneus. L'écart s’amenuisait petit à petit et.... coup de théâtre invraisemblable à l'entame du dernier tour – la suspension avant droite de la MP4/20 cédait et envoyait Kimi dans le décors au bout de la ligne droite.
Source : F1-Live
Bon euh sinon, les 500 miles d'Indianapolis ont vu la victoire de Dan Wheldon, le premier britannique à gagner la mythique course sur le plus bel ovale du monde depuis Jim Clark en 1966. En quatrieme place figure la seule femme à avoir jamais mené la course de l'histoire, Danica Patrick, tandis que notre Sébastien Bourdais national finit 12e apres avoir tapé légèrement le mur qqes tours avant la fin, le privant d'une 4 ou 5e place.
Rappelons nous que deux vainqueurs d'Indy figurent actuellement en F1 : Jacques Villeneuve (non, on ne rigole pas), et JP Montoya, qui fait partie du club tres fermé des Rookies ayant gagné la course.