Posté : 08.06.2005 - 10:34
hier soir j'ai vue la bande annonce est il s'annonce tout particulierement fort synpa !!!!!!
L'indestructible forum
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Source : Yahoo.fr"Batman Begins": le super-héros perd sa part d'ombre
PARIS (AP) - L'affiche dévoilait l'homme chauve-souris dans sa cape noire, silhouette irréelle se détachant sur le ciel de Gotham City, promesse d'un film sombre et gothique, à la hauteur des deux premiers "Batman" réalisés par Tim Burton.
Après les échecs des deux Batman sous la direction de Joel Schumacher, les studios Warner souhaitaient en effet redonner du souffle à la saga Batman en confiant le cinquième volet à Christopher Nolan.
Mais le cinéaste n'a rien compris. Ni aux super-héros, ni aux super-méchants. Ni aux comics, ni au cinéma du genre. Au lieu d'attiser la légende Batman sur grand écran, le réalisateur de "Mémento" et d' "Insomnia" -deux réussites- s'est appliqué à dynamiter, image après image, tout le mystère qui entoure les personnages de DC Comics, avec pour seule arme l'ultra-réalisme.
Résultat: mercredi dans les salles en France, avec "Batman Begins", c'est un Batman dépouillé de sa part d'ombre qui agonise sur l'écran, sous les traits glacés de l'acteur Christian Bale.
Depuis cette nuit tragique où ses parents ont été tués dans une ruelle mal famée de Gotham City, le jeune Bruce, héritier de la fortune des Wayne, n'a qu'une idée en tête: venger la mort des siens et punir les criminels de sa ville.
Lorsqu'il atteint sa majorité, le jeune homme, rongé par la colère et la culpabilité, décide de partir en voyage pour étancher sa soif de vengeance et trouver un moyen de lutter contre le mal et l'injustice.
Emprisonné dans une geôle chinoise, il vient à rencontrer un nommé Ducard (Liam Neeson) qui l'initie aux disciplines physiques et mentales nécessaires à son futur combat. Bientôt, son mentor l'invite à rejoindre la Ligue des Ombres, une puissante organisation adepte d'une justice expéditive, dirigée par l'énigmatique Ra's Al Ghul.
De retour à Gotham, Bruce retrouve une ville en décomposition, ravagée par le crime et la corruption. Autrefois à vocation philanthropique, la firme de son père, Wayne Enterprises, est tombée entre les mains d'un homme d'affaires cynique, Richard Earle (Rutger Hauer).
Quant à Rachel Dawes (Katie Holmes), son amie d'enfance devenue substitut du procureur, elle se heurte à un système judiciaire manipulée par des crapules telles que le mafieux Carmine Falcone (Tom Wilkinson) ou son âme damnée, le Dr. Jonathan Crane (Cillian Murphy), directeur de l'asile d'aliénés d'Arkham.
Avec l'aide de son fidèle maître d'hôtel, Alfred (Michael Caine), et de Lucius Fox (Morgan Freeman), responsable du département des Sciences appliquées de Wayne Enterprises, Bruce décide alors de se fabriquer un terrifiant alter ego, Batman, pour combattre la criminalité...
Là où l'on s'attendait à des aventures de Batman, il n'y a qu'un documentaire sur Bruce Wayne. Là où l'on espérait la malice de Michael Keaton, le charme de Val Kilmer, le charisme de George Clooney, il n'y a que la fadeur bouffie de Christian Bale. Là où l'on imaginait les origines de Batman révélées par bribes, il y a des explications sur tout, de l'enfance à l'âge adulte, le diagnostic psychologique en prime.
Résultat: Christopher Nolan vole à Batman sa part d'ombre. Il subtilise au super-héros son essence. Il le dépouille de son pouvoir de fascination, ne lui laissant qu'une cape en Kevlar et une Batmobile aussi barbare qu'une Humvee de l'US Army.
La première heure du film s'acharne à suivre la formation de Bruce Wayne chez Ra's Al Ghul, dans un mélange indigeste d'arts martiaux et d'initiation de Jedi, impression accentuée par la présence de Liam Neeson, alias Qui-Gon Jinn dans "Star Wars".
Pour le reste, ni la noirceur des décors et ni l'excellence des acteurs, dont l'inquiétant Cillian Murphy, ne parviennent à sublimer ce Batman, plombé par le réel et l'ordinaire.
Les spectateurs les plus rationnels apprécieront sans doute que les cases soient cochées, les aspérités gommées, les invraisemblances supprimées. Les autres pourront chercher refuge dans le Gotham City de Tim Burton, un cinéaste qui n'a jamais sacrifié le rêve et l'imagination sur l'autel du réalisme à tout prix. AP
kb/JmC
Pour le vulgum pecus, c'est à craindre en effet.The DeathScythe a écrit :J'ai l'impression que pour beaucoup Batman a été crée par Tim Burton en 1989, ca en devient presque inquietant...
Source : Yahoo.fr"Batman Begins": chronique d'un succès annoncé
Présenté à la presse française la semaine dernière, "Batman Begins" a surpris son monde... du moins pour ma part! Il faut avouer que j'y allais à reculons, présageant d'un énième blockbuster estival. Quelle erreur !
En faisant renaître la franchise laissée exsangue par le saccage de Joel Schumacher et George Clooney, Christopher Nolan et David Goyer se sont attaqués à une montagne où plus d'un se serait cassé la gueule ! Les deux protagonistes ont justement pris ce lourd passif à leur avantage en se démarquant complètement de la franchise existante. A l'inverse d'être une simple suite, avec toutes les ficelles que cela entraîne, "Batman Begins" est un film à part entière (peut-être le début d'une autre franchise, Christian Bale ayant signé pour deux autres films si Warner juge bon de persévérer).
L'histoire revient aux sources. La jeunesse de Bruce Wayne et les raisons pour lesquelles l'envie lui prend d'enfiler un costume de chauve-souris. Tout un programme ! On sait bien comment cela peut s'avérer compliqué pour un film de studio de synthétiser autant d'éléments. Justement, Nolan prend son temps, installe ses personnages dans toute leur complexité. Le film est long (2h20) mais pas une seule fois n'abuse de clichés visuels (même si certains s'égarent à critiquer la chorégraphie des combats) et narratifs.
Pour servir un si bon scénario, Nolan se devait de dénicher le casting parfait. Pari réussi une fois encore. Cristain Bale, tout juste sorti du tournage glauque de "The Machinist", incarne le rôle titre à la perfection. Un Batman sombre, inquiétant et torturé (certainement le meilleur Batman qu'il nous ait été donné de voir), où l'alter ego est plus Bruce Wayne que la "créature" elle-même. Un parti pris qui tranche radicalement avec les Batman incarnés par Keaton, Kilmer et Clooney. Là où ceux-ci semblaient tout droit sortis d'un univers de science fiction teinté de cartoon, Nolan opte pour la crédibilité à l'extrême. Tout est passé au crible : le costume, le masque, les gadgets, la batmobile, la batcave (la scène de découverte de la cave est l'un des grands moments du film)... Un tel soucis de crédibilité que l'on sort du film en aimant à penser qu'un Batman pourrait exister... quelque part...
Le reste du casting est une autre force du film. Une galerie de seconds rôles aussi bons les uns que les autres : Michael Caine, Morgan Freeman (une espèce de Q jouissif relégué aux oubliettes de la Wayne Enterprise), Gary Oldman (parfait en flic intègre et impuissant), Liam Neeson, Ken Watanabe, Tom Wilkinson (performance incroyable de parrain de la pègre de Gotham), Cillian Murphy, Rutger Hauer, Colin McFarlane... Ouf ! Après une telle débauche de talent, le souffle reste court.
Et Katie Holmes me direz-vous ? Les mauvaise langues soupçonnent déjà sa relation avec Tom Cruise comme une vaste opé. marketing pour booster la promotion d'un film qui n'a vraiment pas besoin de ça. Même si j'avoue avoir un faible certain pour la demoiselle, son personnage est la seule et unique déception de cet ensemble finement huilé. Sous exploitée, elle aurait gagné dans une relation plus complexe avec Bruce Wayne/Batman. Elle se retrouve finalement à jouer les "love interest", l'excuse féminine du héros plus occupé à fouetter d'autres chats. Dommage, elle finit par faire potiche (comme à la conférence de presse d'ailleurs).
Au final, tous ces ingrédients font de "Batman Begins" l'une des meilleures adaptations de comics (à l'instar des "X-men" et "Spider-man"), une véritable réussite dans un univers si souvent formaté. Mais attention, ne vous laissez pas aller à la comparaison! Nolan a ouvert une nouvelle voie, un style à la fois radical et épuré qui devrait ravir les fans de la première heure.