Vu samedi soir en VO à Bercy.
J'y allais sans a priori négatif, j'aime beaucoup les 2 premiers films de Proyas et Will Smith peut être un très bon acteur dans de bons films ... enfin ... dans trois bons films :
Men in black,
Ennemi d'état et
Ali.
Dans
I, Robot, sa prestation est assez médiocre même s'il n'en est pas entièrement responsable, étant donné la pauvreté des dialogues de tous les personnages avec une mention toute particulière pour le personnage "illustré" (impossible de dire "incarné" ou même "joué") par la jolie Bridget Moynahan, qui, si elle est censée être une super scientifique du futur, ne comprend pourtant rien à rien durant toute la longueur du film.
Je n'aime pas la publicité en général mais dans un film et fait de la manière la moins subtile qui soit (converse modèle cuir noir 2004 on a tous imprimé elles sont trop géniales

), c'est à vomir ses pop-corn BAFF et ses Chocolettis (oups je suis contaminé)... Quand dans
Men in Black Will Smith et Tommy Lee Jones portent des Ray-Ban avec style, pas besoin de le mentionner pendant le film, bref c'est fait avec un minimum de stratégie marketing sans dénaturer le film.
Pauvre Will Smith qui a du faire beaucoup de musculation pour les 2 scènes de réveil du film où on le voit dans toute sa sculpturale splendeur sans autre intérêt que de dire pour les mecs : "Waouh comment il est balèze Will Smith" et pour les filles : "Ohhh il est trop beau Will Smith" mais bon, ma voisine de ciné dirait certainement que je suis jaloux.
Pour terminer, la mise en scène de Proyas n'est pas super cohérente, des plans fixes pour les scènes calmes et dès qu'une scène d'action pointe le bout de ses effets spéciaux, on se retrouve dans Scooby-Doo !
Les maisons s'effondrent sur notre héros, il se transforme en Néo matrixien sur sa moto, et gère la révolution des robots comme on gère une panne de robot-mixeur : avec décontraction mais pas la décontraction d'un John McClane dans
Die Hard qui lui, même s'il fait de bons mots n'en oublie pas de prendre la menace terroriste du Nakatomi Plaza très au sérieux...
Au final, Proyas s'est bien fourvoyé dans ce divertissement d'été aux allures de productions Besson (pour les dialogues et l'humour).
3/10