Zorg a écrit :Mais avant, j'ai attaqué le dernier paveton de Dantec :
C'est du bon, c'est du lourd, c'est du Dantec quoi. On a un peu l'impression de se taper une pièce-montée de mariage à soit tout seul quand on lit, mais ca reste interessant quand meme. J'en suis a environ la 250e page, et l'histoire commence à prendre forme.
PS : une petite recherche vient de m'apprendre que son prochain roman sort dans 10 jours : Cosmos Incorporated. Me demande bien de quoi ca va causer.
EDIT
Synopsis :
Dans la veine de son exploration du monde post-humain inauguré par notre XXIe siècle, Maurice G. Dantec entraîne le lecteur vers une zone trouble du monde formaté qui s'est installé après les dévastations du " grand Djihad " : la ville de Grande Jonction et son cosmodrome privé.
Sergueï Plotkine vient s'y installer car il doit en tuer le maire. Seulement, Plotkine - comme le lecteur - va découvrir progressivement qu'il fait partie d'un secret plus terrible encore que son " contrat ". Il est un élément d'un inframonde qui n'apparaît que par la trace laissée par la mort derrière elle.
Mêlant science-fiction, métaphysique, politique et techniques du polar, Dantec nous plonge dans un univers hanté par un christianisme des catacombes au sein duquel l'humain tente de retrouver son rang au milieu d'un univers robotisé où les machines ont plus d'âme que la plupart des hommes.
Bon, je reviens dessus. Apres plus d'un mois d'efforts intenses, je suis enfin arrivé à bout de cette... chose....
Un seul commentaire :
Clairement le bouquin le plus imbitable qu'il m'ait été donné de lire depuis qu'on mavait infligé
Les rêveries du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau en 1ere au lycée.
Alors ca démarre comme un polar, ca se poursuit comme tel, entrecoupé d'intermèdes métapysiques pouvant s'étaler sur une 30n de pages, mais le bouquet final, soit les 200 dernieres pages de ce superbe pavé qui en compte 840 en tout, s'avèrent etre une expérience littéraire d'un intérêt tout relatif selon le lecteur. En clair soit on trouve ca génial et on adore, soit on déteste et on arrête. Moi, je suis entre les deux : je ne peux pas dire que j'ai détesté, mais les essais métaphysico-kabbalistiques sur l'explosion littéraire et la recombinaison génétique narrative, c'est pas vraiment non plus ma tasse de thé.
Alors au final, c'est qqe part un "roman" totalement unique, remarquable et admirable, car ca demande une somme de travail colossale de la part de l'auteur, mais le lecteur (moi en l'occurence) a un peu quand meme l'impression d'assiter à une exercice de pure masturbation intellectuelle et d'etre pris à témoin par l'auteur sur ses réflexions métaphysiques personnelles. Et personnellement, j'avoue parfaitement reconnaitre que je ne suis tres certainement pas équipé pour tout comprendre (l'usage d'un dictionnaire n'est pas superflu entre les mots que Dantec invente et ceux qu'il nous ressort d'un traité de philosophie métaphysique).
Mais j'ai tenu jusqu'à la fin (oui, C du masochisme pur, je le reconnais), et j'en tire une certaine fierté. Maintenant, de là à le recommander aux autres, je suis pas sûr, de meme que je redoute ce que le suivant devrait contenir.
Je vais donc aller me laver la tête avec un truc gentil, genre un bon Pratchett des familles, passke les conneries ca va 5 minutes, mais j'aimerais bien comprendre ce que je lis de temps en temps.
