Suck my geek (Tristan Schulman et Xavier Sayanoff - 2007)
Posté : 22.01.2008 - 20:03
Suck my geek (Tristan Schulman et Xavier Sayanoff - 2007).
Documentaire que je tenais absolument à voir et que j'ai pu découvrir hier soir (grâce au Wonk', encore merci man
).
Un truc encore meilleur que ce à quoi je m'attendais. En un mot : PERTINENT
Pas facile en effet, de définir une notion pop (la "geekitude") dont chacun possède peu ou prou sa propre définition et d'en analyser les différentes ramifications, le tout en un temps record de 50 minutes (d'ailleurs, on regrette que le doc' soit un peu court, il y avait carrément matière à faire un truc de deux heures).
Aficionado forcené de BD, manga, ciné, jeu de rôle, JdR grandeur nature, jeu de plateau, cosplay, littérature SF, heroic fantasy (liste non-exhaustive of course) : tu es un putain de geek
Longtemps rejeté, mis au ban par une société basée sur la pensée de masse (avec ses moutons guidés par les bergers de TF1 & Cie), le geek est doucement en train de prendre le pouvoir ("Les forts en foot on perdu" dixit le très sympathique Bernard Werber), ce ne sont pas des destins comme ceux de Peter Jackson, Sam Raimi, Guillermo Del Toro, Quentin Tarantino (dommage qu'il ne soit pas interviewé lui), Zack Snyder, Kevin Smith (avec ses Vans Simpson achetées 1000 dollars sur e Bay ... yeah !) qui contredirons cette assertion.
La geekitude commence doucement à se départir de son statut de honteuse maladie. Il en aura fallu du temps. Les fatwas menées jadis par Télérama et Ségolène Royal n'aurons pas eu raison de la culture geek
Liste d'intervenants éclairés et passionnants : les geeks eux-mêmes, garçons ou filles (et oui, pas besoin d'avoir une paire de roubignolles pour être un geek), anonymes (mention spéciale à Mohamed dont on sent qu'il a trouvé une bouée de secours salvatrice en sa passion pour la bande dessinée) ou célèbres (Bernard Werber, Kevin Smith, Edgar Wright, Yannick Dahan, Rafik Djoumi, David Sarrio, ...).
Et puis des sous-thèmes variés et super intéressants (l'évolution de la perception du geek à travers les âges, l'avenir du geek, le geek parent, la perte du statut geek, etc), relativement bien creusés vu la durée de l'ensemble.
Une culture à part entière qui n'est jamais prise de haut par les deux réalisateurs. Des geeks qui ne sont pas montrés comme des asociaux doublés de psychopathes en puissance (on voit bien qu'il ont globalement une vie sociale, souvent entre eux et à des années lumières des diktats sociaux dominants, cf. la rencontre Warhammer battle où les barrières sociales sont complètement abolies).
Perso, j'ai goûté aux jeux de plateau (Hero Quest puis rapidement Warhammer battle), aux jeux de rôles (D&D, Warhammer), au paint-ball, au air gun, au jeux vidéo, au cinéma estampillé pas fréquentable, à l'animation japonaise, etc., alors quand je vois Suck my geek, putain, ça me fait bien chaud au coeur.
Je pense à cette citation du maquilleur français Benoît Lestang (évoquant le mythique festival du Rex) : "Tu rentrais dans la salle et là tu avais trois mille copains". C'est un peu ça en voyant ce documentaire, tu as l'impression de voir des gens de ta "famille".
Bref, une cinquantaine de minutes en or massif que je me retaperai déjà bien volontiers

Documentaire que je tenais absolument à voir et que j'ai pu découvrir hier soir (grâce au Wonk', encore merci man

Un truc encore meilleur que ce à quoi je m'attendais. En un mot : PERTINENT


Pas facile en effet, de définir une notion pop (la "geekitude") dont chacun possède peu ou prou sa propre définition et d'en analyser les différentes ramifications, le tout en un temps record de 50 minutes (d'ailleurs, on regrette que le doc' soit un peu court, il y avait carrément matière à faire un truc de deux heures).
Aficionado forcené de BD, manga, ciné, jeu de rôle, JdR grandeur nature, jeu de plateau, cosplay, littérature SF, heroic fantasy (liste non-exhaustive of course) : tu es un putain de geek

Longtemps rejeté, mis au ban par une société basée sur la pensée de masse (avec ses moutons guidés par les bergers de TF1 & Cie), le geek est doucement en train de prendre le pouvoir ("Les forts en foot on perdu" dixit le très sympathique Bernard Werber), ce ne sont pas des destins comme ceux de Peter Jackson, Sam Raimi, Guillermo Del Toro, Quentin Tarantino (dommage qu'il ne soit pas interviewé lui), Zack Snyder, Kevin Smith (avec ses Vans Simpson achetées 1000 dollars sur e Bay ... yeah !) qui contredirons cette assertion.
La geekitude commence doucement à se départir de son statut de honteuse maladie. Il en aura fallu du temps. Les fatwas menées jadis par Télérama et Ségolène Royal n'aurons pas eu raison de la culture geek

Liste d'intervenants éclairés et passionnants : les geeks eux-mêmes, garçons ou filles (et oui, pas besoin d'avoir une paire de roubignolles pour être un geek), anonymes (mention spéciale à Mohamed dont on sent qu'il a trouvé une bouée de secours salvatrice en sa passion pour la bande dessinée) ou célèbres (Bernard Werber, Kevin Smith, Edgar Wright, Yannick Dahan, Rafik Djoumi, David Sarrio, ...).
Et puis des sous-thèmes variés et super intéressants (l'évolution de la perception du geek à travers les âges, l'avenir du geek, le geek parent, la perte du statut geek, etc), relativement bien creusés vu la durée de l'ensemble.
Une culture à part entière qui n'est jamais prise de haut par les deux réalisateurs. Des geeks qui ne sont pas montrés comme des asociaux doublés de psychopathes en puissance (on voit bien qu'il ont globalement une vie sociale, souvent entre eux et à des années lumières des diktats sociaux dominants, cf. la rencontre Warhammer battle où les barrières sociales sont complètement abolies).
Perso, j'ai goûté aux jeux de plateau (Hero Quest puis rapidement Warhammer battle), aux jeux de rôles (D&D, Warhammer), au paint-ball, au air gun, au jeux vidéo, au cinéma estampillé pas fréquentable, à l'animation japonaise, etc., alors quand je vois Suck my geek, putain, ça me fait bien chaud au coeur.
Je pense à cette citation du maquilleur français Benoît Lestang (évoquant le mythique festival du Rex) : "Tu rentrais dans la salle et là tu avais trois mille copains". C'est un peu ça en voyant ce documentaire, tu as l'impression de voir des gens de ta "famille".
Bref, une cinquantaine de minutes en or massif que je me retaperai déjà bien volontiers

