DVDAttitude

J'exhume l'unique et peu fréquenté (c'est rien de le dire) topic sur la série.

J’étais assez curieux de découvrir la nouvelle série de JJ Abrams (j’aime Lost !), c’est désormais chose faite étant donné que j’ai fini de visionner la première saison il y a quelques jours.

ATTENTION, il risque d’y avoir quelques SPOILERS sur la saison 1 de Fringe dans ce qui est écrit ci-dessous.

En introduction, on va dire que j’ai plutôt bien aimé mais que j’ai quand même quelques réserves notables sur le show.

Globalement, la série est un digest de plein de trucs préexistants, X-Files en tête.

D’ailleurs, c’est marrant de constater comment elle pille son casting dans plein d’autres séries : Joshua Jackson (Peter Bishop) a été un pilier de Dawson, Lance Reddick (Phillip Broyles) fut un mémorable Cedric Daniels dans The wire, Kirk Acevedo (Charlie Francis) a fait des prestations très remarquées dans Band of brothers et surtout Oz. On a même droit à un vieux routard de Star Trek (Leonard Nimoy dans le rôle de William Bell) et à un petit rôle (un agent de la CIA soucieux de récupérer un gamin zarbi) interprété par Erik Palladino, le docteur Dave Malucci d’Urgences !

Bref, la distribution bouffe vraiment à tous les râteliers mais ça passe vu que ça provoque une réunion de bons acteurs.

Par contre, j’ai découvert Anna Torv (physique particulier et jeu très nuancé), vraiment bien dans son rôle (Olivia Dunham), et redécouvert Joshua Jackson, un comédien que je ne pouvais pas trop saquer jusqu’alors et qui est fort convainquant ici (il vieillit bien, moins tête à claques le gars).

Le gros hic, c’est Walter Bishop. Je ne sais pas si ça tient à l’écriture du personnage, à son interprète (John Noble, vu dans Le seigneur des anneaux), ou aux deux, mais ça coince. Je trouve que tous les traits d’humour qui s’y rapportent tombent irrémédiablement à plat. Le côté humoristique façon « Professeur Tournesol sorti de l’HP » est complètement foiré pour moi

Et puis je ne parle pas du personnage d’Astrid Farnsworth, complètement inexistant (dommage, l’actrice est mimi).

Pour en revenir aux scénarios, j’aurai deux reproches à faire :

01/ Comme déjà évoqué, rien de très original à l’horizon.

02/ On retombe toujours sur une même ritournelle narrative (d’ailleurs certaines scènes, je pense notamment à un passage au Peter bloque un suspect en fuite, se répètent à l’identique).

Ca n’empêche quand même pas quelques bonnes idées (originales celles-ci) et un paquet d’épisodes mieux foutus que les autres

On va dire que Fringe reste une série SF agréable à visionner. Ca divertit à mort et les ouvertures des épisodes sont en béton armé (dommage que ça retombe toujours après …).

Sinon, j’adore les intrigues liées à David Robert Jones, savant prisonnier en Allemagne et adepte de la téléportation. Un personnage plutôt flippant

A l’arrivée, c’est pas la série du siècle mais ça reste sympa.

Je vais d’ailleurs laisser sa chance à la saison 2.

A ce propos :

- Merci de ne rien me spoiler sur le contenu narratif de cette deuxième saison.

- Il paraît qu’elle est supérieure à la première, est-ce vrai ?

- J’ai lu que les épisodes passaient d’une durée de presque 50 minutes (saison 1) à 42 minutes (saison 2), j’aimerai confirmation de ceux qui ont vu la deuxième saison. Merci !

Et pour la diminution de la durée de chaque épisode, tu confirmes

Pour la durée des épisodes de la saison 2 je ne saurais confirmer : je n'ai pas chronométré.

Par contre la saison 2 répond à des questions et en pose de nouvelles mais l'intrigue avance et surtout reste complétement cohérente (c'est une chose plutôt rare), bien qu'un poil prévisible, et ne semble pas partir dans le nawak comme Lost (aucune réponse poilduculo-tractée dans Fringe saison 2 : pas de fumée noire, monstre invisible, ours polaire ni n° de Loto ésotérique). (Ca se voit que j'ai envie de chier dans la bouche des scénaristes de Lost ?)
La saison 3 (que je n'ai pas vue) sera la saison clef, à mon sens, qui confirmera l'intérêt de la série ou la fera basculer dans la dauberie à l'instar des 4400 (dès la saison 2 pour ce coup-là).

u ribellu a écrit : sinon il y a une rumeur aux states comme quoi que la série qui n'atteind pas les audiences prévu et qui ce fait régulièrement battre par bones pourrait s'arrétter à la fin de la 3 èm saison

Ce qui prouverait de façon certaine que les ricains ont des goûts de chiotte !

Une excellente série
Franchement, j'avais du mal au début puis j'ai commencé à accrocher au bout de quelques épisodes pour finalement devenir accroc.

Et j'adore Walter Bishop : la saison 2 le montre vraiment sous un angle différent

Joshua Jackson est dans le show car il a participé au casting pour faire le nouveau Kirk dans le Star Trek d'Abrams. Ce dernier ne l'a pas retenu pour ce rôle mais il a été suffisamment impressionné pour lui filer un des rôles titres de Fringe !

Et tant mieux parce qu'il est... bon dedans !

faut que je me motive a voir la saison 2

Bouge ton cul : elle est magique

Une très grande série !!!

MOI AUSSI

Faut que je me cale la saison 2 un de ces quatre ...

Alors, vas-y les yeux fermés
J'imagine qu'il manque juste le temps

Exactement

Le coffret est dans mes étagères

u ribellu a écrit :je viens de voir le dèrnier épisode de la saison 3 et le moins que l'on puisse dire c'est que cette série se bonifie vraiment avec le temps car le final de cette saison laisse augurer du très bon pour la saison 4
donc vivement septembre qu'elle commence

IDEM AMIGO

Gare aux SPOILERS. Arrêtez la lecture ici si vous n’avez pas vu la saison 2.

Une cuvée nettement supérieure à la précédente

Autant la première saison m’avait laissé un petit goût mitigé, autant celle-ci m’a pleinement emballé.

Fringe rentre donc dans la catégorie des séries qui évoluent très bien avec saison 2 qui trouve le ton juste, la formule magique

Perso, je considère toujours la série comme une super variante de X-files avec des loners de fou et surtout une mythologie bien mieux gérée que chez Chris Carter

Pour les amateurs de détails, on notera que, dans le premier épisode (dans la séquence où Broyles défend la fringe division), il est fait allusion à un « département X » (au sein du FBI). Toujours dans le même épisode, sur la TV d’une victime du polymorphe, on aperçoit de manière très fugace des images de … X-files (Fox Mulder à l’écran !). La boucle est bouclée.

En tout cas, l’arc narratif général avance très vite (à croire que le père Abrams a tiré la leçon de Lost ) : on apprend tout sur le passé de Peter (épisode flash-back au générique rétro jubilatoire !) et les personnages en sont déjà à faire une incursion de l’autre côté (univers aux détails très sympas).

A de rares exceptions près (je pense surtout à l’épisode « film noir » dans lequel Walter raconte une histoire à la nièce d’Olivia), les loners sont de haute volée (les Chinois victimes de vers parasites géants ! le gamin capable de faire ployer la volonté d’autrui ! le village aux habitants difformes !).

Mon préféré : celui avec le voyageur temporel « tsukamostesque » campé par Peter Weller. La fin est poético-touchante au possible

Et puis les ouvertures des épisodes dépotent toujours autant !

J’aime bien aussi certaines règles bizarroïdes de la série (la communication machine à écrire / miroir, le mec du bowling, etc.).

Les scories qui parasitaient parfois la première saison (la place trop importante accordée à la famille d’Olivia, les touches d’humour balourdes relatives à Walter, …) sont toutes évacuées.

Gros boulot du côté des personnages.

Parfois très agaçant dans la saison précédente (il me gonflait bien par moments), Walter Bishop acquiert ici une toute autre dimension, beaucoup plus sombre et dramatique.

On passe de Tryphon Tournesol à Joseph Mengele !

On découvre en effet un passé pas franchement reluisant (il a traumatisé une tripotée de pauvres gamins en testant sur eux un psychotrope expérimental, kidnappé le double de son fils, etc.) et un esprit taraudé par un pesant secret (Peter).

On réalise que ses 17 années d’internement sont surtout dûes à une conscience torturée.

J’adore le passage (dans l’un des premiers épisodes de la saison) où il s’excuse auprès d’une ancienne cobaye ou encore le moment où il se confesse au perso joué par Peter Weller.

Olivia est bien développée aussi (toute la partie post-traumatique l’étoffe joliment).

Même Astrid, transparente par le passé, prend de l’ampleur.

A l’arrivée, une série qui se fout sur les bons rails (pourvu que ça dure …) et devient bougrement addictive (la révélation finale est terrible ! ).

D'accord avec Dino sur l'analyse de cette seconde saison.
Mais, pour moi, le grand tour de force c'est que jusqu'à présent (c'est-à-dire les 3 saisons) tout se tient ! Même suite à . Il n'y a pas eu, jusqu'à maintenant, d'explications ou de retournements de situation poilduculo-tractés et de tentatives de raccrochage aux branches de style purement Lostien !
Apparemment, il y a eu une véritable réflexion quant à la trame narrative. On peut être optimiste pour avoir des saisons et une fin cohérentes sur le plan narratif et pas baclées (dans le style de la fin de BSG le refaisage).