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Ayant trouvé un substitut pour se nourrir sans tuer (du sang synthétique), les vampires vivent désormais parmi les humains. Sookie, une serveuse capable de lire dans les esprits, tombe sous le charme de Bill, un mystérieux vampire. Une rencontre qui bouleverse la vie de la jeune femme ...

J’ai bouclé la saison 1 lundi dernier.

Au début (disons lors des premier et deuxième épisodes), j’ai eu peur.

Assez sceptique, avec l’angoisse de me farcir un Twilight (du moins l’idée que je m’en fais) pendant douze heures. Peur aussi qu’Alan Ball soit l’homme d’une seule œuvre (Six feet under).

Après, j’ai bien accroché

Putain, pas moyen de trouver une mauvaise série chez HBO !

Les gros points forts sont pour moi le concept général (les vampires ont fait leur coming out), la qualité d’écriture des personnages (plus que de l’intrigue) et le haut niveau de l’interprétation.

Je surkiffe Lafayette, Tara, Sam Merlotte et le vampire norvégien

J’ai découvert plein d’acteurs excellents avec cette série.

Et puis il y a aussi cette vision à la fois optimiste et désabusée de l’espèce humaine, renforcée par le fait qu’une bonne partie des personnages ne sont justement pas tout à fait humains.

Ce que j’ai moins aimé : le personnage de Jason Stackhouse (même si l’acteur joue bien le crétin à la libido exacerbée), le côté « on fout du cul pour mettre du cul » (pas toujours mais parfois) et la sous-intrigue sur l’étrangleur.

Là, j’ai franchement hâte de me caler la saison 2, de retourner du côté de Bon Temps. Le bestiaire s’agrandit (peut-être un petit peu trop vite) et ça me plaît.

ME SPOILEZ RIEN SUR LA SAISON 2

Méchants SPOILERS dans ce qui suit

Saison inférieure à la précédente mais ça reste hautement regardable

Tout le versant sur l’embrigadement de Jason Stakhouse est excellent. On voit bien le processus de manipulation des individus. Et le couple Newlin est finement écrit. Pas trop cliché, tout en finesse.

Par contre, j’ai beaucoup moins aimé toute l’intrigue qui tourne autour du personnage de Maryann la Ménade. C’est juste ultra répétitif et sans intérêt. S’il y a bien un truc qui tire un peu cette saison 2 vers le bas, c’est ça

On croyait tout connaître sur les pouvoirs des principaux personnages et on se rend compte qu’on s’est bien gouré : Eric vole (!), les changeurs de forme sont loin de se limiter à un seul animal (mention spéciale à une superbe scène de transformation en chouette), Sookie peut produire une sorte de flux d’énergie non identifié (d’ailleurs, sa nature véritable reste un secret à la fin de la saison).

Jessica la vampire, qui était un perso hyper agaçant dans la première saison, trouve ici une toute autre ampleur via sa relation avec Hoyt. Un joli tour de force mine de rien.

Des personnages humains montrent aussi des facettes assez inattendues : Lafayette traumatisé, l’adjoint du Shérif lucide sous ses apparences de gros poivrot, Hoyt loin d’être un second rôle inintéressant, Jason moins énervant, etc.

J’ai moins apprécié le triangle amoureux qui se développe entre Bill, Sookie et Eric. D’ailleurs, globalement, Eric (joué par Alexander Skarsgard, le fils de Stellan Skarsgard !) est le seul personnage qui, je trouve, n’évolue pas bien. Il perd beaucoup de son aura ténébreuse, c’est dommage

Quant à Bill, l’étoffer en montrant ses années troubles pourquoi pas (ça maintient son petit côté effrayant et c’est bien) mais les flashbacks ne sont franchement pas terribles.

Le nouveau personnage excellentissime, c’est Godric, vampire de deux mille ans à l’apparence juvénile. Philosophe, pacifique, mélancolique et suicidaire. La scène de sa mort enterre toutes les tentatives du même genre (style celle de Blade 2 pour n’en citer qu’une). C’est d’une puissance émotionnelle rare.

A noter aussi pas mal d’effets miroir qui enrichissent la série et ses protagonistes :

- la rencontre entre Sookie et un autre télépathe

- la rencontre entre Sam et une changeuse de forme

- les couples humain / vampire (Bill et Sookie, le traître humain et la vampire, Hoyt et Jessica)

J’ai hâte de voir comment va se goupiller la saison 3, qui est généralement un tournant assez crucial dans les séries

Décevant !

Des trois premières saisons, c’est pour moi la plus faible.

L’intrigue piétine, avance au radar et fait souvent dans la redite (et vas-y que je fais semblant de te trahir, et vas-y que je te pardonne, et vas-y que je t’ai caché un truc, etc.).

Les grosses nouveautés (les loups-garous, la véritable nature de Sookie, etc.) sont traitées un peu n’importe comment.

La plupart des sous-intrigues sont sans grand intérêt ou abandonnées en cours de route (la famille de Sam Merlotte, la bande de panthères-garous, …).

Heureusement, il reste :

- quelques moments inoubliables (l’apparition TV d’Edgington ! )

- des nouveaux personnages bien écrits (Alcide le loup-garou classe, Franklin le vampire barré)

- des interactions touchées par la grâce (Arlene / Terry, Lafayette / Jesus, Eric / Pam, Jason / Crystal, Jessica / Hoyt)

- des vampires moins gentillets que jadis (Eric et Bill retrouvent une belle ambigüité )

- une belle ambiance south

Sans ça, j’aurai sans doute laissé tomber le show. Là, je vais laisser sa chance à la prochaine saison.

Toujours est-il qu’il est fort dommage que la qualité de True blood soit décroissante.

J’aimerai tant que le programme renoue avec l’alchimie quasi-parfaite de sa première saison

Je viens de le finir la saison 5 que j'ai trouvé excellente et je me suis demandé où en était le Dino avec la saison 4

Je me la cale un de ces quatre. Je ferai bien sur une petite review

C’est parti pour la saison 4 …

Contre toute attente, un bon cru !

La série prend ici une orientation sensiblement différente et remonte le niveau, nous vengeant de saisons 2 et 3 pas transcendantes.

Une quatrième fournée placée sous le signe de la générosité.

La saison est remplie à ras la gueule, bourrée à mort.

C’est comme si tout ce qui avait été semé lors des saisons précédentes germait enfin … et d’un seul coup.

C’est truffé de personnages, de sous-intrigues, de péripéties, d’interactions, ….

Un banquet, une orgie

Ça part dans tous les sens, c’est légèrement trop copieux et un peu capillotracté mais, putain, c’est bonnard !

Bref, une saison 4 fort plaisante qui redresse la barre d’un show qui en avait bien besoin

Saison 5 avec SPOILERS !

Bien aimé

C’est moins frénétique que la saison précédente mais ça reste gentiment bordélique, décomplexé et ... fun !

Une tonne d’intrigues et de sous-intrigues (plus ou moins bien foutues ) et des comebacks à gogo (Edgington, le shérif Dearborne, Godric, Jesùs, ...).

Beaucoup de bons moments qui font oublier quelques trucs moins glorieux (Sookie presque absente des premiers épisodes, trop de séquences dans le complexe souterrain de l’Autorité, un trip mystique un peu bidon, une Lilith sans un pet’ de charisme, ...).

Sinon, les personnages restent bien classe (mentions spéciales à Eric, Pam et Alcide) et on dénombre une belle poignée de nouveaux venus : Christopher Meloni (OZ), Christopher Heyerdahl (le Hollandais de Hell on wheels), Peter Mensah (le messager de 300), Dale Dickey (la vieille pute de My name is Earl), Robert Patrick (bien cool en vieux garou redneck ).

Le final abrupt mais prometteur (Condon en bad-guy vampire ultime ?) me donne hâte de voir la suite

Sixième saison avec des SPOILERS !!!

Une petite baisse de régime mais ça reste sympathique

Disons que le côté (très) bordélique apparu à la saison 4 s’accentue et à tendance à lasser quelque peu.

Ça part dans tous les sens et certains procédés narratifs sont clairement too much :

- le cliffhanger obligatoire à chaque fin d’épisode (ça donne un petit côté serial mais bon ...),

- le fait de vouloir absolument utiliser tous les personnages du show, ce qui nous vaut plusieurs sous-intrigues pas franchement fameuses (les lycanthropes, les quatre fées, Lafayette possédé par le père de Sookie, les flashbacks dédiés à Terry Bellefleur, etc.).

Après, ce côté « c’est nawak mais on s’en branle » (je pense notamment aux scènes de liesse chez les vampires libérés et diurnambules) est assumé et reste relativement fun.

Sinon, les bad guys sont faiblards (« Billith », Warlow et le Gouverneur déçoivent fortement), le personnage d’Eric Northman est génial (j’adore sa dernière apparition) et la série a la bonne idée de s’octroyer les services de deux comédiens que j’affectionne beaucoup (Pruitt Taylor Vince et surtout Monsieur Rutger Hauer).

Plutôt plaisant, donc, à l’arrivée

Curieux de voir comment va se goupiller la septième et dernière saison, sachant que les créateurs du show n’ont plus rien à perdre

UP !

C’est parti pour la saison 7 avec quelques SPOILERS.

Légère inflexion avec cette dernière cuvée.

Après la frénésie des saisons précédentes, le show délaisse (un peu) l’action débridée et opte pour une orientation plus posée.

En comparaison, cette ultime saison paraît presque calme, paisible.

En tout cas, elle prend une tournure plus intimiste (un brin mélancolique aussi) et se recentre à fond sur les personnages.

J’en garderai le souvenir d’une conclusion qui se tient, de moments d’émotion bien foutus (le retour de Hoyt prend une dimension touchante), de sympathiques coups d’œil dans le rétroviseur (les origines du Fangtasia) et de quelques moments marquants (la « true death » de Bill Compton, à la fois macabre et belle).

Et voilà, c’était True Blood et c’était bien

Sans atteindre la puissance stratosphérique d’un Six feet under (dont le dernier épisode a laissé des cicatrices sur mon cœur ), ça aura été une bonne série, à un faux-pas près (à mes yeux, la saison 2 reste un ratage).

7 saisons et 80 épisodes plus tard, j’y vois surtout :

- Une relecture intéressante et relativement originale de certains grands mythes du fantastique.

- Une galerie de personnages mémorables (mention spéciale pour Eric Northman ).

- Une dimension sociologique aiguisée (en creux, la série dit beaucoup de choses intelligentes sur notre époque).

Les virées à Bon Temps vont me manquer