Gabriel est turc, Bobby est serbe, Costa est grec. Ces trois copains forment un petit gang qui sevit a Hambourg. Gabriel est chauffeur de taxi et reve de partir en Turquie. Costa survit grace a de petits larcins en promettant a la belle Ceyda, soeur de Gabriel, qu'il va rentrer dans le droit chemin. Quant a Bobby, il s'imagine qu'il peut faire carriere dans la mafia albanaise et reve de vivre une histoire d'amour avec une belle Allemande. Mais tout va basculer lorsque trafic d'armes, violence et culture s'entrechoquent.
Résultat positif pour mon premier contact avec la filmographie de Fatih Akin.
Sans être sensationnel, L’engrenage est un film bien fait, bon
Le pitch « petites frappes / grosses emmerdes » est plutôt bien traité.
On pense au Scorsese des débuts (Mean Streets est une influence avouée), à certains petits polars UK et à des films noirs du nord de l’Europe (comme le premier Pusher)
Là où le métrage se différencie et tire véritablement son épingle du jeu, c’est dans sa dimension sociale intéressante, son background particulier (les différentes communautés immigrées en Allemagne).
Sinon, c’est visuellement bien fichu avec un côté à la fois rugueux (la photographie) et léché (la mise en scène).
Bien joué aussi (la distribution est criante de vérité).
A l’arrivée, pas forcément un titre indispensable mais ça reste plaisant à voir
