L'acteur Philip Seymour Hoffman est mort

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L'acteur Philip Seymour Hoffman est mort

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L'acteur Philip Seymour Hoffman est mort

LE MONDE | 02.02.2014
Par Thomas Sotinel
http://www.lemonde.fr/culture/article/2 ... _3246.html

L'acteur et metteur en scène Philip Seymour Hoffman a été trouvé mort dans un appartement de Greenwich Village à New York, dimanche 2 février, non loin de son domicile. Selon des sources policières citées par le New York Times, une seringue a été retrouvée à côté de son corps ainsi qu'une enveloppe qui semblait avoir contenu de l'héroïne. L'interprète de The Master, de Paul Thomas Anderson, avait été hospitalisé dans une clinique de traitement de l'addiction en 2013 après avoir « rechuté » au bout de vingt-trois ans de sevrage, comme il l'avait publiquement déclaré. Il avait 46 ans.

Cet homme à la stature massive avait remporté un Oscar en 2006 pour avoir interprété un tout petit écrivain souvent comparé à un lutin, Truman Capote, dans le film de Bennett Miller (réalisé en 2005). C'est dire sa capacité de transformation. Il avait plus récemment marqué l'écran de son jeu incandescent dans The Master, de Paul Thomas Anderson (2012), dont il était l'interprète d'élection. Dans ce rôle, inspiré de la personnalité de L. Ron Hubbard, le fondateur de l'Eglise de scientologie, Philip Seymour Hoffman incarnait un colosse pervers, pris dans une dialectique infernale avec son disciple (Joaquin Phoenix) qui se trouvait aussi être son fournisseur en cocktails délétères.

L'UN DES ACTEURS MAJEURS DU CINÉMA AMÉRICAIN

Entre la transformation et l'expression de ses démons intérieurs, Philip Seymour Hoffman a réussi, en à peine un quart de siècle de carrière, à s'imposer comme l'un des acteurs majeurs du cinéma américain, travaillant avec quelques-uns des meilleurs réalisateurs de la fin du XXe siècle – Paul Thomas Anderson, les frères Coen (The Big Lebowski), Spike Lee (La 25e Heure), Todd Solondz (Happiness), croisant le chemin de glorieux aînés comme Sidney Lumet ou Mike Nichols.

Le rôle de Plutarch Heavensbee, le maître des jeux, dans les films tirés de la saga Hunger Games l'avait fait connaître du public adolescent. Philip Seymour Hoffman était aussi devenu l'une des grandes figures de la scène théâtrale new-yorkaise. Interprète, il avait joué Shakespeare, Tchekhov, O'Neill ou Miller. Metteur en scène, il travaillait avec la compagnie LAByrinth, fondée avec d'autres acteurs et gens de théâtre de la ville, dont sa femme, la costumière Mimi O'Donnell.

Philip Seymour Hoffman est né le 23 juillet 1967 dans le nord de l'Etat de New York. Il suit des études à la Tisch School of Drama de New York, dont il sort diplômé. Ses débuts sont laborieux. Dans un entretien accordé au Monde le 6 avril 2004, il expliquait qu'il avait dû enchaîner les petits boulots en attendant de décrocher des rôles, sans plus de succès à la ville qu'à la scène, puisqu'il avait été congédié du spa qui l'employait comme secouriste. L'anecdote avait pris une autre couleur lorsque l'acteur avait révélé deux ans plus tard à l'émission « 60 Minutes » qu'il avait été héroïnomane jusqu'à l'âge de 22 ans.

DES DÉBUTS À LA TÉLÉVISION

Une fois sevré, au début des années 1990, il commence à décrocher des rôles, à la télévision d'abord (dans la série « New York, police judiciaire »), puis au cinéma dans le remake de Parfum de femme – le film de Dino Risi réalisé en 1974 –, par Martin Brest, aux côtés d'Al Pacino, en 1992. En 1996, il tourne dans le premier long-métrage de Paul Thomas Anderson, Double mise. Il sera de tous les films du metteur en scène, à l'exception de There Will Be Blood. C'est le second, Boogie Nights (1997), qui évoque l'époque héroïque de l'industrie pornographique, qui attire une bonne fois pour toutes l'attention des critiques. Il interprète un personnage au bord de l'abjection, un emploi qu'il reprendra, toujours pour Anderson, dans Magnolia (1999).

Philip Seymour Hoffman ne se soucie guère du statut social ou moral de ses sujets. Correspondant obscène au téléphone dans Happiness, de Todd Solondz (1998), pasteur lubrique dans Retour à Cold Mountain, d'Anthony Minghella (2003), il décroche enfin un rôle héroïque dans le Truman Capote, de Bennett Miller. Sans rien cacher des travers de l'écrivain, il met en valeur le courage et la ténacité de ce citadin perdu dans les plaines du Kansas, où il mène l'enquête qui donnera naissance à De sang-froid.

UNE EXPÉRIENCE DE LA SCÈNE

Par ailleurs, Philip Seymour Hoffman n'a pas besoin de chef-d'œuvre pour donner toute sa mesure. Scénariste coincé dans Séquences et conséquences, de David Mamet (2000), critique rock au bord de la psychose dans Presque célèbre, de Cameron Crowe (2000) ou reporter de tabloïd dans Dragon rouge, de Brett Ratner (2002), il est à chaque fois inoubliable.

Son expérience de la scène lui permet de tenir la dragée haute à Meryl Streep dans Doute (2008), de John Patrick Shanley, adaptation d'une pièce qui oppose un prêtre soupçonné de pédophilie (Hoffman) et une nonne intègre (Streep). Le rôle lui vaut une nomination à l'Oscar du second rôle, la seconde en deux ans, après celle reçue pour La Guerre selon Charlie Wilson, de Mike Nichols. Dans 7 h 58 ce samedi-là, l'ultime film de Sidney Lumet en 2007, il incarne un héritier révolté contre sa famille, pris dans la spirale de l'addiction et des dettes, intensifiant encore la noirceur de la mise en scène.

Sur scène, Philip Seymour Hoffman endosse quelques-uns des rôles les plus lourds du répertoire. En 2012, celui de Willie Loman, dans Mort d'un commis voyageur, d'Arthur Miller, est l'occasion d'une interprétation unanimement saluée par la critique.

En 2010, il réalise et interprète Rendez-vous l'été prochain, une comédie mélancolique qui ne convainc pas tout à fait les critiques, et pas du tout le public. En 2012, il retrouve Paul Thomas Anderson, pour The Master. Il est une nouvelle fois nommé à l'Oscar du second rôle, l'occasion de constater à quel point la catégorie peut être absurde. Son personnage pèse autant que celui que joue Joaquin Phoenix et leur duo marquera à jamais l'histoire du cinéma.

Il reste encore à voir les deux prochains épisodes de Hunger Games, que Philip Seymour Hoffman n'avait pas tout à fait fini de tourner, et deux films indépendants présentés au dernier Festival de Sundance, God's Pocket de John Slattery, l'un des interprètes de la série « Mad Men », et A Most Wanted Man, d'Anton Corbijn. Et aussi, parce que Philip Seymour Hoffman ne s'est jamais arrêté de travailler, jusqu'à dimanche, une série comique, « Happyish », dirigée par John Cameron Mitchell.
Putaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin !!! :o :?

Fait chier !

Un bon ! :(
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
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