Page 1 sur 1

[Ce soir sur Arte] S21 - La machine de mort kmere rouge

Posté : 18.04.2005 - 03:01
par Soundjata
A l'occasion de la commémoration du 30e anniversaire du génocide perpétré par kher rouge (17 Avril 1975 - 7 janvier 1979), Arte diffuse le documentaire "S'21 - Lamachine de mort kmere rouge" ce lundi soir à 22h15.
Sur la [url=http://www.arte-tv.com/fr/semaine/244,broadcastingNum=455444,day=3,week=16,year=2005.html]Fiche Arte[/url], il y a écrit :Diffusion : lundi, 18 avril 2005 à 22:15
Rediffusions :
24.04.2005 à 15:55


S21 - LA MACHINE DE MORT KHMERE ROUGE
Réalisé par Rithy Panh
Coproduction : ARTE France, INA
(France - Cambodge, 2003, 101mn)
ARTE FRANCE
Sélection officielle (hors compétition), Cannes 2003
PRIX FRANçOIS CHALAIS, CANNES 2003
PRIX DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE EUROPÉEN, BERLIN 2003
PRIX ITALIA DU DOCUMENTAIRE, 2003
Prix Albert Londres de l'audiovisuel 2004


Bourreaux et rescapés du régime de Pol Pot se retrouvent vingt-cinq ans après devant la caméra de Rithy Panh, dans l'ancien camp d'extermination S21. Une réflexion implacable sur la mécanique totalitaire.


17 avril 1975. L'extension de la guerre du Viêt-Nam, les bombardements américains et une guerre civile de cinq ans ont eu raison de la neutralité du Cambodge. Sous la direction de Pol Pot, les Khmers rouges accèdent au pouvoir. Populations déplacées, habitants chassés des villes, religion interdite... le pays devient un gigantesque camp de travail. Des combattants adolescents deviennent les "matons" du camp d'extermination S21, Tuol Sleng, à Phnom Penh. Ils extorquent des aveux, torturent, exécutent ceux qu'on leur désigne comme les ennemis du parti : des hommes, mais aussi des femmes et des enfants. Sur quelque 16 000 prisonniers détenus à Tuol Sleng entre 1975 et 1979, sept survivront. Vingt-cinq ans plus tard, Van Nath, un peintre qui doit sa survie au fait qu'il réalisait des portraits de Pol Pot, tente de déverrouiller les mémoires en interrogeant ses anciens bourreaux. La confrontation a lieu dans l'ancien camp S21, transformé en musée du génocide...

LES PETITS PLUS

L'humain et l'inhumain
Auteur de nombreux documentaires sur le Cambodge - notamment La terre des âmes errantes, Grand Prix au Cinéma du réel en 2000 - et de longs métrages de fiction (Les gens de la rizière, Un soir après la guerre), Rithy Panh poursuit son travail de mémoire sur le génocide qui a eu lieu dans son pays. Pendant plus de deux ans, avec l'aide de Van Nath, il a provoqué rencontres et discussions entre victimes et bourreaux (commandants de sécurité, tortionnaires, infirmiers...), interrogeant inlassablement les archives du camp. En réactivant les mémoires, il fait peu à peu émerger tous les mécanismes de l'horreur : les gestes inhumains jusqu'à l'absurde - "rejoués" par les bourreaux dans tout leur caractère répétitif et violent -, les aveux inventés, la machine totalitaire de l'endoctrinement et de la terreur. L'horreur n'est jamais montrée directement, sauf peut-être dans les peintures de Van Nath. Elle est suggérée, de manière persistante, par l'expression d'un regard, les photographies des victimes fichées par le régime, les litanies du parti débitées sans hésitation, vingt-cinq ans plus tard, comme si le passé refaisait irruption. Au plus près de l'humain et de l'inhumain, ce qui a pour effet d'accentuer notre malaise. Avec ce film qui saisit aux tripes, Rithy Panh réussit non seulement à montrer une mémoire douloureuse en train de se construire, mais nous pousse également à nous forger une conscience active de l'expérience du génocide et du totalitarisme. Il parvient en même temps à établir, sans aucun doute possible, des faits qui continuent d'être niés ou atténués. Son film restera une référence.

Pour en savoir plus :
Entretient avec le réalisateur sur Cinémasie

Posté : 18.04.2005 - 09:28
par Colonel Kurtz
Je vais essayer de regarder .