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Enfin !
J’ai enfin pu voir
Sorcerer (aka
Le convoi de la peur).
Ça faisait un bail que je voulais découvrir ce film mythique et maudit.
Pour être précis, j’ai dû attendre pendant ... une quinzaine d’années (mon envie de le voir remonte à la fin du lycée).
J’ai beau être patient, ce n’est pas rien
A l’arrivée, je n’irai peut-être pas jusqu’à crier au chef-d’œuvre ultime mis j’ai clairement bien aimé
J’ai beaucoup apprécié le classicisme de la construction narrative (phrase à ressortir au prochain dîner chez l’ambassadeur ...).
Cet enchaînement d’actes très définis, procédé old school à crever, m’a ravi.
Par ailleurs, j’ai adoré le prologue (différents lieux, différents personnages ... mais le même besoin impérieux de fuir au plus vite). Introduction exemplaire.
Et puis c’est aussi un film qui sait prendre son temps, faire durer des scènes pour le meilleur.
Autre gros point fort : l’ambiance !
Une atmosphère à couper au couteau (pour reprendre une expression chère à mon père).
Une tension permanente pour un climat explosif (dans tous les sens du terme), délétère et enfiévré.
A ce titre, les séquences au village sont juste fabuleuses.
Sorcerer, c’est aussi une moiteur étouffante.
Ici, il pleut des cordes ou on sue à grosses gouttes.
Dans tous les cas, ça suinte, ça ruisselle.
C’est un film qui donne envie de prendre une douche après son visionnage.
Tous ces éléments, conjugués à un script taiseux et à un casting intense (Scheider et Cremer sont géniaux), contribuent à faire du métrage une œuvre à forte teneur hypnotique.
La réalisation, évidemment, y est aussi pour beaucoup.
Hurricane Billy signe ici une mise en scène proprement hallucinante
Acérée et fluide.
A la fois « pure » (sèche, directe) et ouvragée.
Du haut de gamme.
Si la fameuse séquence du pont vaut effectivement son pensant de cacahuètes, elle ne doit pas faire oublier plein d’autres moments esthétiquement formidables. Le film en regorge.
A l’arrivé, on tient là une œuvre cinématographique marquante.
Le
Apocalypse Now de William Friedkin
