De la SF bien branlée
Oubliez la 3D et découvrez l’expérience ultime avec « The Hat », un casque qui permet de vivre pleinement des expériences par procuration (les cinq sens sont mobilisés). Possibilités vertigineuses.
Un pitch très bien exploité par un métrage qui brasse des problèmes éthiques captivants (les questions morales inhérentes à une technologie révolutionnaire), des beaux moments philosophiques (l’expérience de mort imminente vécue par le biais de l’appareil) et de jolies envolées poétiques (le perso de Walken offrant à sa femme un best-of sensitif de leurs meilleurs moments

).
Le film est aussi une réflexion passionnante sur le médium cinéma, ce qui se traduit visuellement par une mise en scène originale et symbolique
Gros jeu sur les cadres, les formats, les objectifs.
Exemple : quand la perception est augmentée, le cadre s’élargit. C’est simple mais ça produit son petit effet.
Les moments où l’on voit ce que perçoivent les personnes à l’aide des casques sont immersifs en diable, magiques (les plans aériens au très grand angle atomisent les mirettes

).
Formalisme hyper intéressant
On sent d’ailleurs que le film est devenu une œuvre matricielle.
Enter the void, par exemple, doit clairement quelque chose à
Brainstorm.
Seulement trois petits bémols pour moi :
- Le film aurait pu être un poil plus noir à certains moments (comme lorsque le gamin vit une expérience psychotique avec le casque).
- La séquence de saccage de labo n’est pas dans le ton.
- Les scènes en vue subjective sont trop courtes ! (J’en voulais pluuuuuuuuus !!!).
A part ça, c’est du bon
