lost in la mancha

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Modérateur : dino VELVET

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dino VELVET
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Message par dino VELVET »

Ma copine me l'avait offert à Noël dernier, excellent film.
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Jack Sparrow
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Message par Jack Sparrow »

vu hier,



Terry Gilliam est un cinéaste hors du commun, son oeuvre cinématographique en est la preuve... De Brazil aux Aventures du baron de Munchausen en passant par Las Vegas Parano, cet ancien monty python est assurément l'un des derniers dinosaures du septième art. De Munchausen à L'homme qui tua Don Quichotte, il n'ya qu'un pas et le parallèle entre ces deux films est évident : projets compliqués, conditions de tournage difficile, retard de la production, dépassement de budget inquiétant, mauvaises surprises... La différence ? Seul Les aventures du baron de Munchausen sortît en salles, en 1988 pour être précis. Ce film qui a longtemps pesé sur Terry Gilliam est à de nombreuses reprises évoqués sur le tournage de l'adaptation de Don Quichotte, ses collaborateurs et lui même parlent de cette expérience avec la peur manifeste d'être en train de faire un Munchausen II.
Adapter Don Quichotte à l'écran tenait particulièrement à Gilliam, le chevalier illuminé de Cervantes lui ressemble, la même folie, les mêmes rêves et délires enfantins dans la tête. Ne trouvant pas de financements aux Etats-Unis, Gilliam débarque donc en Europe en 2000 avec un budget réduit de moitié, l'ambition reste là et la distribution est exceptionelle avec Jean Rochefort, Johnny Depp, Vanessa Paradis ou encore Ian Holm... Hélas, bien avant que le tournage débute, le projet s'enraye jusqu'à son anéantissement fatal quelques mois plus tard. C'est içi que Louis Pepe et Keith Fulton (cf photo ci-dessous avec Gilliam) interviennent et nous proposent pour notre plus grand bonheur, un documentaire extraordinaire sur le film (genêse, story board, préparation, post-production, essais, tournage, incidents, réunions de crise...). Lost in la mancha est un film unique, cela n'est pas un making-of mais un témoignage épique sur un film qui ne prend jamais corps... S'il ya un remède au bordel non organisé, on ne peut rien faire quand le sort s'acharne contre vous et l'équipe de Gilliam va l'apprendre à ses dépens. Avions à réaction qui passent tous les quarts d'heure au dessus du lieu de tournage, tempête et pluies diluviennes en plein été, emportant le gros du matériel sur son passage, Jean Rochefort qui souffre le martyr sur son cheval en raison d'une hernie du périnée... Comme Orson Welles avant lui, Terry Gilliam ne put aller au bout de son projet. Fatalité ? Malédiction ? Projet non adaptable ? De nombreuses questions restent encore posés. Ce documentaire exceptionnel et très instructif, laisse la trace non négligeable d'un film qui s'annoncait au vu des images vraiment extraordinaire. Lost in la mancha : a voir et à posséder absolument !
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