Pars vite et reviens tard (R. Wargnier - 2007)
Posté : 10.01.2007 - 03:36

Date de sortie : 24 Janvier 2007
Réalisé par Régis Wargnier
Avec José Garcia, Lucas Belvaux, Marie Gillain, Michel Serrault, Olivier Gourmet...
Film français.
Genre : Policier, Thriller
Durée : 1h 55min.
Mon avis :
« Cito, longe, tarde » signifie : « vite, loin, longtemps. » A l'époque médiévale, ces trois adverbes étaient le meilleur remède contre la peste. Dans Pars vite et reviens tard, adaptation cinématographique du roman homonyme de Fred Vargas, un commissaire de la brigade criminelle de Paris enquête sur un éventuel retour de la peste dans la capitale. En effet, d'étranges signaux se répandent sur les portes des immeubles, et des mots inquiétants, mystérieux, sont lâchés à la criée... Oubliée depuis 1920, elle est à nouveau là et rôde. Pire, il semble que quelqu'un contrôle la maladie et la porte où bon lui semble.
Huitième réalisation de Regis Wargnier mais aussi premier polar, film noir par excellence. Noire comme la peste, noire comme l'Afrique (il faut avoir vu le film pour comprendre), noir comme les aspects les plus profonds de la nature humaine. Pars vite et reviens tard mêle Histoire et histoire. Celle avec un grand H permet de faire avancer l'enquête, l'autre en est le mobile. Dans la Paris qu'il chérit tant, Regis Wargnier plonge le spectateur dans une atmosphère à la fois sombre et soignée. Aux côtés du réalisateur, José Garcia s'affirme de plus en plus comme un des meilleurs acteurs du cinéma français actuellement. Mais si ce dernier a le premier rôle, c'est Olivier Gourmet qui crève littéralement l'écran.
Reste que si la première partie du film est plus que plaisante, la suite est beaucoup moins emballante. N'ayant pas lu le roman de Fred Vargas, je ne peux dire qui est responsable, mais toujours est-il que la résolution de l'énigme semble quelque peu tiré par les cheveux. En outre, Marie Gillain n'est pas du tout dans le ton de son personnage et la relation entre Adamsberg et Camile (Linh Dan Pham) n'apporte absolument rien au film. Bref, si Pars vite et reviens tard avait tout pour marquer d'entrée son territoire en 2007, il n'est en définitive qu'un polar déséquilibré, perdant de sa superbe de minutes en minutes. De là à dire qu'il faut le fuir comme la peste, il y'a un pas que je ne franchirais pas, d'autant plus que le film ne sort que dans 14 jours.