POUR AVERTIS!!!
Lisa retourne au camp où quelques années auparavant elle fut enfermée. Elle y retrouve l'ancien commandant SS qui a échappé à sa condamnation pour les crimes qu'il a perpertré. Ensemble, ils se souviennent de l'horreur...
Boureaux SS aka Les orgies du 3eme reich, réalisé en 1977 par Cesare Canevari, est sans nul doute le plus extrêmiste tourné.
Particulièrement odieux et haineux, le film l'est surtout dans son propos plus que dans ses images qui n'en sont pas moins ignobles.
Canevari propose un film sombre, oppressant, noyé dans les terribles souvenirs d'une ancienne détenue, retournée sur les lieux où elle a vécu l'enfer.
S'ensuit toute une série de séquences plus horribles les unes que les autres dont la première sera le viol collectif des detenues, battues, humiliées et ramenées au rang d'animal, ce qu'elles sont pour les officiers. Images sordides où le sang se mèlent aux hurlements de femmes deflorées à coups de poings sous les tentures ornées de croix gammées.
La mise en bouche terminée, le réalisateur va pouvoir démontrer toute l'ideologie nazie, en pronant alors un racisme et un antéseministe flagrant, poussé à l'extrême.C'est peut être cet aspect qui est le plus abjecte et fait réellement frémir.
Canevari s'est souvenu de Salo et on sent l'ombre du film de Pasolini planer.
Le film atteindra des sommets dans l'horreur avec cette scène inommable qu'est le repas cannibale où aprés un discours cruellement raciste, un des officiers proposera de manger le corps d'un juif, moins digne qu'un animal, cuit et flambé au cognac dans un immense plat au milieu de la salle festive tout en forniquant pendant que les servantes s'évanouissent de dégout.
Impressionnante et quasiment surréaliste, cette séquence résume à elle seule tout le film qui laisse loin derrière les autres oeuvres du genre.
Canevari est décidé à aller aussi loin que possible et il fait naitre l'horreur aussi bien dans les images, suite de tortures toutes plus raffinées les unes que les autres comme entre autre des femmes jetées vivantes dans de l'acide mais également dans les dialogues souvent plus insupportables que les images elles mêmes.
Que penser de cette commandante SS, véritable louve, inhumaine, sadique qui se vante d'arracher la bouche des nouveaux-nés afin qu'ils ne pleurent pas et de faire de leur peau si douce des sous vetements d'un érotisme rare?
Contrairement aux autres nazisploitations, la conclusion du film est plutôt déconcertante, à mi-chemin entre la reflexion et la moralisation mais tout aussi désespérée.
Oeuvre un peu à part voulant mettre en exergue toute l'horreur de l'ideologie nazie, jouant la carte vérité historique, Bourreaux SS bénéficie d'une mise en scène plutot efficace et d'une interprétation solide notamment celle de Daniela Levy dans le rôle de Lisa.
Le décor naturel, aparemment un ancien camp désaffecté, contribue pas mal au malaise ressenti.
S'il devait y avoir un film à retenir de ce genre fort décrié, ce serait sans doute ce film, dangereusement malsain.
Tout Bourreaux SS ici même:
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