
Qu'écoutez vous au moment où...
Modérateur : dino VELVET
- peter wonkley
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Dix ans auront donc été nécessaires aux Red Hot Chili Peppers pour résoudre l'un de leurs deux problèmes majeurs : décrocher le jackpot, soit plus de deux millions d'albums vendus aux Etats-Unis. En domptant enfin leur mixture de funk rock métallique, ces pois sauteurs californiens travaillent leur style, comprenant que l'énergie seule ne suffit pas à résoudre tout. Autre problème de taille lié au dossier Red Hot : le poste de guitariste. Mort d'une overdose en 88, Hillel Slovak avait pourtant fait de Freaky Styley (1985) une belle orgie funk dans la tradition Parliament/Funkadelic. Pour Blood Sugar Sex Magik, John Frusciante, hendrixien dans l'âme, love parfaitement les interventions de sa guitare autour de la basse de Flea. Désormais, le funk est brutal et concis ("Give It Away"), la mélodie tend vers une certaine pureté ("Under The Bridge"), le groove devient hargneux ("The Power Of Equality" ou " Suck My Kiss") et les reprises se transforment en cour de récré (le final acoustique du "They're Red Hot" de Robert Johnson repris autour d'un feu de camp). Dans un genre piégé (je slappe, tu sautes, il riffe, on groove), les Red Hot Chili Peppers utilisent sérieusement leur talent de musiciens et livrent là leurs premières grandes compositions. Un must.
- peter wonkley
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Après le trompettiste Erik Truffaz, c'est au tour de St Germain, alias Ludovic Navarre, d'être signé par le prestigieux label de jazz Blue Note. Voilà qui devrait brouiller les pistes et participer au décloisonnement des genres que sont jazz-house, soul, reggae et acid-jazz. Une fois pour toutes, on en a confirmation, St Germain n'est pas un savant fou qui bricole en solo dans son home studio. Certes il manipule la souris, mais il n'oublie pas pour autant la chaleur acoustique du jeu instrumental. Alors, quelques musiciens pointent le nez, dont le guitariste jamaïcain Ernest Ranglin qui invoque l'esprit de Grant Green, ancien pilier de la prestigieuse écurie qui héberge St Germain. Bariolé.
- peter wonkley
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Moins bubble gum, plus fiévreux et lyrique, tel qu'il apparaît dans le solo de guitare qui conclut "Why You Wanna Treat Me So Bad?", voilà le second album de Prince. La fabuleuse machine à tubes se met en branle ("I Wanna Be Your Lover", n°1 dans les charts "black"). Les neuf morceaux bénéficient tous des accroche- coeurs mélodiques qui seront désormais la griffe de Prince. Affranchi de la tutelle de ses maîtres (James Brown, Sly Stone, Stevie Wonder, Curtis Mayfield, George Clinton...), Prince trouve sa voie, et séduit le public pop et blanc.