Saison 4 terminée et comme prévu les auteurs relancent brillamment une série dont le "meta-plot" s'achevait au bout de 3 ans.
Cette année on suit le destin de quatre gamins du Ghetto en proie à un système éducatif en totale faillite, à la pression familiale et à la loi de la rue.
L'occasion de revoir des personnages que l'on pensait out comme Prez, le flic pistonné brillant mais maladroit et peu adapté aux réalités du terrain, qui prend ici une nouvelle dimension.
En parallèle la bataille pour la mairie de Baltimore fait rage: le jeune, ambitieux et idéaliste Tommy Carcetti veut accomplir l'exploit d'être le maire blanc d'une ville à majorité noire.
Pas loin d'être démoralisé par les difficultés et les coups bas du sortant, c'est un coup de bol qui lui donnera l'opportunité d'avoir de réelles chances de faire de l'ombre au maire Royce.
La montée en puissance de Marlo Stanfield se confirme coté dealers. Faisant passer les Barksdale pour des enfants de choeur, il multiplie les exécutions discrètes via son duo de tueurs (dont une gamine psychopathe absolument terrifiante) et ne respecte aucune règle; au grand dam des vieux de la vieille désormais regroupés en coopérative.
Electron libre, Omar, le Robin des Bois local, fait en tout cas l'unanimité contre lui et pourrait bien rapprocher tout ce beau linge.
Enfin coté police, McNulty ou Kima sont laissés de coté et ce sont des personnages relativement secondaires comme le bourrin Herc, Cedric Daniels et Bunk qui passent sur le devant de la scène.
C'est aussi l'occasion de constater une fois de plus la veulerie du préfet Burrell qui tente de se faire mousser via des quotas d'arrestations absurdes et contre-productifs.
En bref c'est toujours admirablement bien écrit et interprété, c'en deviendrait presque lassant...
Plus qu'une saison...
