C’est parti pour la saison 2 mais d’abord ...
SPOILER ALERT
SPOILER ALERT
C’est souvent à l’aune de sa deuxième saison que l’on peut véritablement jauger la qualité d’une série.
Si l’on s’en tient à ce précepte, alors
House of cards en est une bonne
Exit les micro-réserves que j’avais exprimé à l’égard de la saison 1.
Allez, si je voulais vraiment pinailler à mort (mais juste histoire de ...), je dirais que deux détails m’ont un brin chagriné :
- Le fait que le personnage du Président US soit indécis et peu charismatique. Ça me semble moyennement coller avec la fonction ...
- Le côté trop fulgurant de l’ascension de Frank Underwood (même si c’est pleinement justifié par l’intrigue). J’aurai laissé davantage de temps avant d’en arriver là
M’enfin, j’ergote, ne voyez là rien de rédhibitoire à mes yeux.
Je le clame à nouveau : cette série est franchement bonne.
Ce qui fait, pour moi, la qualité d’un
House of cards, c’est le mélange entre trois éléments :
1/ Un côté parano qui rappelle les grands thrillers politiques des seventies.
2/ Un aspect fincherien qui demeure en dépit du départ du réalisateur. Je parle ici de ce côté froid, glacé que possède le show par moments (ça culmine dans la scène où le hacker imite le chien devant un agent du gouvernement).
3/ Autre chose de ... difficile à verbaliser. Disons un côté « élégant, feutré, acide et humain malgré tout » qui fait aussi que la série est ce qu’elle est.
Bref, autant d’éléments qui imposent
HOC comme une sorte de version noire, désabusée et acerbe de
The West Wing
Pour en revenir précisément à cette saison, j’ai bien aimé l’entrelacement entre trois grands arcs narratifs : les ramifications de l’affaire Russo, la rivalité Raymond Tusk (excellent Gerald McRaney) / Frank Underwood et le machiavélique processus de manipulation du POTUS par Underwood.
Beaucoup de bons moments parmi lesquels je citerai :
- La course au quorum.
- L’épisode hors Washington (ce qui semble être parti pour devenir une tradition).
- La présentation du personnage de Feng !
- La sous-intrigue consacrée au personnage de Freddy.
- La scène dans laquelle les Underwood séduisent l’agent Meechum. Ils ont un côté prédateur vraiment flippant qui les fait ressembler à un couple de vampires
- Le plan final glaçant (qui fait écho au « F.U. » clôturant le premier épisode).
Autre qualité de poids pour cette saison 2 : Molly Parker
Actrice géniale qui incarne parfaitement les différentes facettes du pouvoir. Superbe prestation.
Pour finir, j’ai hâte de découvrir la saison 3.
Très curieux de voir comment ça va s’orienter.
Se focaliser sur les squelettes dans le placard (via le hacker notamment) ?
S’axer sur les nouvelles fonctions du personnage principal (tout en sachant qu’il ne pourra pas monter plus haut) ?
Faire un mix de tout ça ?
Gros challenge pour les scénaristes
