Dolls (Stuart Gordon - 1987)

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dino VELVET
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Dolls (Stuart Gordon - 1987)

Message par dino VELVET »

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Sur la route des vacances, David Bower, sa future épouse Rosemary et sa fille Judy sont surpris par un violent orage, qui les contraint à s'arrêter sur le bord de la route. Ils trouvent refuge dans une maison aux murs décrépits où vit un couple de vieillards, collectionneurs de poupées. Pendant la nuit, les hôtes dévoilent leur vraie nature et entreprennent de châtier ceux de leurs invités qui ont perdu leur âme d'enfant ...


Le DVD Mad du mois.

Déçu ! :(

Je me quote :arrow:
1987. Après deux incursions en territoire lovecraftien (Re-animator et From beyond), Stuart Gordon signe Dolls, son quatrième long-métrage.

Dolls exploite un concept cher au cinéma d’épouvante : l’inversion des valeurs, ce « heurt esthétique entre l’apparence physique et l’acte » pour reprendre les mots d’Eric Dufour (Le cinéma d’horreur et ses figures). Il est donc question de jouer sur les apparences en opposant des dehors inoffensifs, bienveillants, à une nature dangereuse, malfaisante. On pense ainsi à l’enfant tueur, au monstre mignon ou, comme en l’espèce, à la poupée maléfique. Un personnage qui hante les écrans de longue date (citons notamment Les poupées du diable, réalisé par Tod Browning en 1936) et possède aujourd’hui de nombreux avatars : le Brave Gars de la franchise Chucky, les marionnettes de la saga Puppet master et de Dead silence, l’effroyable Annabelle apparue dans Conjuring, etc. Dolls s’inscrit donc dans une longue lignée horrifique, caractérisée par un détournement de l’image rassurante de la poupée.

Par bien des aspects, Dolls est une pure série B dans l’âme. Le film est court (74 minutes montre en main), simple (pour ne pas dire basique), artisanal (effets spéciaux à l’ancienne) et ne donne pas l’impression de rouler sur l’or. Un cachet plaisant, tout comme quelques moments franchement réussis (des scènes étranges et macabres faisant intervenir les fameuses poupées) et le côté « ode à l’enfance » du scénario (via le personnage de Ralph, un doux rêveur attendrissant). Cependant, le métrage se traîne aussi de sérieux défauts : une progression narrative laborieuse (le premier acte est interminable), de longs tunnels dialogués (du « remplissage » caractérisé) et des jouets diaboliques n’apparaissant que trop rarement à l’écran (frustrant). Pas fameux.

Pour finir, on relèvera que Dolls préfigure fortement la franchise Puppet master. Ainsi, on y trouve déjà les frères Band (Charles à la production, Richard à la musique), la figure du vieux fabriquant de jouets (interprété par Guy Rolfe, qui incarnera un rôle similaire dans ... quatre Puppet master) et des poupées d’aspect très proche (le bouffon, le cowboy). Influence, quand tu nous tiens.

En dépit de quelques éléments intéressants, Dolls demeure une œuvre horrifique peu reluisante. Dommage.
:idea:
"If you don't know Jurassic Park, you don't know shit"

"Il a les yeux blindés"

"Now I've got a machine gun ho ! ho ! ho !"

"Are you gonna bark all day, little doggie, or are you gonna bite ?"
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