J’ai aimé
Ce film, c’est une sorte de triple package :
- Un film de guerre … et même un film de guerre somme (entraînement / action sur le terrain / difficile retour à la vie civile).
- Une peinture saisissante du conflit irakien (quel bordel !).
- Le portrait d’un homme.
Des trois dimensions, c’est cette dernière, le côté « character study », qui est, à mes yeux, la plus intéressante
Voici le fascinant Chris Kyle, sniper émérite que Clint Eastwood nous présentera de manière couillue (premières actions du personnage sur le terrain : flinguer un gosse, puis une femme

).
Une bête de guerre.
Le soldat « idéal ». Patriote, efficace.
C’est marrant, mais, à un moment, je me suis dit qu’
American Sniper était presque une version sérieuse de
The Marine !
Dans le rôle de ce S.E.A.L., Bradley Cooper est juste hallucinant
Epaissit à l’extrême, il affiche, pour l’occasion, un physique de bœuf.
C’est vraiment l’archétype du gros américain musculeux nourri à la viande rouge. Une masse.
Au-delà de la performance purement physique (déjà incroyable), Cooper fait surtout preuve d’un jeu magnétique.
A chaque instant, il bouffe l’écran.
J’avais quelques réserves sur cet acteur. C’en est fini maintenant.
Idéologiquement (il faut bien en venir là), c’est un long-métrage assez difficile à cerner.
Certaines apparences (gros film réac’ ?) sont trop évidentes pour ne pas être trompeuses …
En fait, j’aurais tendance à considérer que c’est une œuvre sans point de vue
Eastwood nous raconte cette histoire. C’est tout.
Enfin, il la raconte fort bien : c’est un film prenant et enlevé (rhaaa, cette folle séquence de tempête de sable

) que je n’oublierai pas de sitôt.