Et une lacune cinématographique de comblée, uneNick Curran, inspecteur de police à San Francisco, enquête sur le meurtre d'une star du rock, Johnny Boz, tué de trente et un coups de pic à glace par une inconnue alors qu'il faisait l'amour. Nick apprend que le chanteur fréquentait Catherine Tramell, riche et brillante romanciere. Au cours de son enquête, il s'apercoit que les parents de Catherine sont morts dans un accident suspect, que son professeur de psychologie a été assassiné dix ans plus tôt à coups de pic à glace et qu'enfin, une de ses meilleures amies a, en 1956, tué ses trois enfants et son mari.
Je l’avoue humblement en ces lignes : jusqu’à hier, je n’avais jamais vu Basic instinct.
Etrange car :
- J’ai pourtant vu presque toute la filmo du Hollandais violent (ne me reste plus qu’à découvrir Spetters désormais).
- C’est pourtant le Verhoeven le plus connu du grand public.
L’anomalie, enfin réparée, vient simplement du fait je ne sois guère friand de thrillers érotico-policiers.
Mais revenons à nos moutons ...
Et bien j’ai trouvé ce « fameux » Basic instinct ... moyen
Le scénario, sous des dehors malins, est assez convenu.
C’est une relecture longuette du mythe de la femme fatale, passé à la moulinette du thriller des 90’s.
Après, force est de constater que le métrage a ses qualités, à commencer par une réalisation d’une élégance folle
Un gros boulot de mise en scène qui magnifie même les moments les plus anodins.
Chapeau bas Monsieur Paulo !
Un Paul Verhoeven ici entouré d’artisans hors pair (ça aide) : Jan de Bont à la photo, Jerry Goldsmith à la musique et l’énigmatique Rob Bottin aux effets spéciaux.
Du lourd.
Autres trucs que j’ai bien aimé :
- Une Sharon Stone parfaite dans son rôle (séduisante et vénéneuse).
- Un érotisme étonnamment poussé pour un film de cet acabit.
- Un background San Franciscain bien agréable à l’œil.
M’enfin, je m’attendais à un truc meilleur, grosse réputation oblige.
A noter que le script aurait fait un excellent matériau pour Brian de Palma (figure du double, voyeurisme, femme fatale, côté hitchcockien, ...)
