Bon, en attendant, je vais m'étendre un peu...
Gandahar est avant toute chose un film de Laloux, au même titre que "La Planète Sauvage" ou encore "Les Maîtres du Temps" que nous pourrons d'ailleurs retrouver en DVD entre janvier et mars 2003.
Bref, Gandahar est en fait un coproduction franco-coréenne, car en France si vous dîtes que vous faites de l'animation, on vous met les bâtons dans les roues, alors que dans les pays asiatiques, on a plutôt tendance à vous estimer. D'ailleurs, seuls nos amis japonais ont fait l'effort de le sortir en DVD alors que le support n'est pas très répandu là-bas.
Le chara-designer en est Philippe Caza, Gabriel Yared, un "bon" niveau musique (37°2 le matin, Camille Claudel) en a assuré l'O.S.T.et aux commandes, on a Laloux.
A noter l'excellence du doublage par de très bons comédiens (Pierre-Marie ESCOURROU (Sylvain), Catherine CHEVALIER (Airelle), Georges WILSON (le Métamorphe), Anny DUPEREY (Ambisextra), Jean pierre DUCOs (Blaminhor), Christine PARIS (porte-parole) et Olivier CRUVEILLER (Homme-Métal), le métamorphe restant sans aucun doute la meilleure voix, merci G. Wilson).
Le scénar est basé sur une nouvelle de JP Andrevon "Gandahar contre les Hommes-Machines".
La nouvelle a été un peu arrangée pour être plus intéressante au niveau SF mais son synopsis reste sensiblement le même : "Au pays de Gandahar, la vie est paisible, on n'y connaît ni les ravages de la civilisation industrielle, ni les dures conditions de vie primitive... la nature, modifiée au cours de milliers d'années, a accouchée d'un monde d'harmonie. Mais voila que les oiseaux miroirs, les yeux de la reine Ambisextra, font état de villages entiers aux habitants changes en pierre...Sylvain Lanvère , le servant est chargé de résoudre ce mystère...".
Bref, autant vous dire que tout le monde n'aimera pas, c'est assez spécial car plutôt éloigné de notre conception traditionnelle du long métrage d'animation mais le côté résolumment SF ne pourra que vous accrocher.
Je vous laisse lire une petite partie de la critique du site Ygam "Conte écologique Gandahar, soixante-huitard? Non, le fond, derrière l'onirisme velouté de ce monde parfait reste politique, c'est la narration d'une société parfaite qui a commis l'hypocrisie d'oublier son passé... ce qui deviendra une menace concrétisée par les hommes-machines, parabole à peine voilée du fascisme...".
Bref, indispensable à mon avis de le mater. Donc Nico, tu fonces
