
Un film que je n’avais pas revu depuis des années (cinq ans au bas mot).
Sa sortie récente en pack avec un magazine TV dont j’ai oublié le nom (et qui est passé direct à la poubelle hu hu hu) a été l’occasion de combler une grave lacune de ma DVDthèque et donc de le revoir.
Le verdict est simple : ce film est parfait

A chaque vision (et Dieu sait s’il y en a eu depuis sa découverte dans une salle obscure en 1993), je lui trouve de nouvelles qualités.
Ce coup-ci, j’ai surtout halluciné sur la précision du scénario (un jour, faudra quand même que je lise le bouquin de Crichton histoire de pouvoir comparer …).
Les bases de l’intrigue sont magnifiquement amenées : présentation des personnages, du parc, des animaux, tout ça est d’une redoutable précision

Après, tout coule de source, chaque petite pierre a été préalablement posée et trouve parfaitement sa place dans l’édifice. Des fondations narratives en béton armé !
Deux exemples parmi tant d’autres :
- Grant, en début de métrage, sur le site des fouilles, explique au gamin bouffi que les T-Rex sont surtout sensibles aux mouvements et lui expose ensuite la technique de chasse des raptors.
- La vidéo de la visite guidée du parc, qui répond à un maximum de questions en un minimum de temps et distille maints éléments très utiles par la suite.
Les personnages (et les acteurs) sont excellents : le couple Sam Neill / Laura Dern fonctionne à merveille, les gamins sont sympas et le « chaoticien » rock’n’roll joué par Jeff Goldblum apporte une dimension éthique et philosophique qui ajoute un sacré niveau de lecture au film

Je dois bien reconnaître que j’avais un peu peur que les effets spéciaux aient vieilli, et bien j’ai eu tort.
A part deux / trois plans où les effets numériques sont un tout petit peu datés (mais c’est vraiment minime), ça tient toujours sacrément bien la route.
On s’en fout plein les mirettes avec des CGI haut de gamme (qui enterrent pas mal d’effets récents !) et des animatroniques qui n’ont pas pris une ride (le T-Rex bordel !).
D’ailleurs, c’est une œuvre exemplaire en matière de mélange effets physiques / effets numériques. On sent que la solution numérique n’a été employée que lorsqu’on n’a vraiment pas pu faire autrement. Payant

Et dire que tout ça à 15 ans !



Le montage est sacrément bien troussé aussi. Un bon paquet d’actions menées en parallèle et qui viennent à se croiser (Settler retrouve Grant) ou à interagir à distance (la clôture électrifiée) sans que l’ensemble ne perde jamais en lisibilité.
Et puis il y a cette scène dans laquelle Grant et Settler découvrent le premier dinosaure vivant (le grand diplodocus) : elle me file toujours des frissons. Une grosse bouffée d’émotion brute.
Et puis il y a l’excellente partition de John Williams et son thème inoubliable.
Et puis …
Et puis …
Y’a pas à tortiller du fion, Jurassic park est une œuvre cinématographique importante à plus d’un titre (liste non exhaustive) :
- C’est le premier long-métrage à avoir réussi à nous montrer des dinosaures visuellement réalistes.
- Ca a été, avec Terminator 2, l’un des plus grands bonds récents (avec, plus proches de nous, la saga LOTR et le Beowulf de Zemeckis) en matière d’effets spéciaux réalisés par ordinateur.
- C’est un film qui ramène aux fondements du divertissement cinématographique, nous entraîne dans une aventure, fait voyager le spectateur. Une expérience pure.
Un film magique
